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Tabou kabyle Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 04 - 2010

Si une hirondelle ne fait pas le printemps, combien en faut-il pour le faire ? La m�t�o n�est pas terrible- terrible et le printemps ne sera pas berb�re, comme il y a trente ans. Trop de nuages dans le ciel pr�-chaotique� Eh oui, c�est le trenti�me anniversaire du Printemps berb�re, pour ceux qui ne sont pas ou qui se refusent � �tre au parfum...
Vous savez les manifestations de 1980� la conf�rence de Mouloud Mammeri annul�e par le wali� Les �tudiants qui manifestent et puis cette mobilisation de toute la ville de Tizi-Ouzou, s��tendant � la Kabylie avant de gagner Alger� �a prend tellement d�ampleur que le pouvoir d�cide de r�soudre le probl�me de la seule mani�re qu�il connaisse depuis toujours : en envoyant l�arm�e ! � Ce faisant, il perd sur toute la ligne� Coups de ba�onnette, arrestations, Cour de s�ret� de l�Etat, tout cela n�a pas emp�ch� que la consubstantialit� entre revendication culturaliste et exigences d�mocratiques fassent leur chemin de concert, et que, f�cond�es et relay�es par d�autres luttes, elles s�imposent dans le d�bat alg�rien d�aujourd�hui. Rien ne vient de rien. Ce qui est triste, c�est que le pouvoir continue de p�jorer et de minimiser l�apport des ces manifestations pacifiques au basculement du d�bat politique alg�rien dans la modernit�. Qui osait parler, avant que �a ne se lib�re en s��panouissant, pr�cis�ment avec le Printemps berb�re, de droits de l�homme, de libert� de la presse, etc. ? Maintenant que c�est devenu banal, bien �videmment, tout le monde refait l�histoire en la resserrant bien dans sa petite lorgnette� Mais en ces temps-l�, le � soutien � la direction r�volutionnaire � �tait le credo et toute revendication qui contrariait la vision dogmatique des ma�tres �tait forc�ment une de ces perfides men�es de l�imp�rialisme� Ce qui est triste donc, ce n�est pas tant que le m�me pouvoir, perp�tu� par d�autres hommes reste enferr� dans la m�me fixit� d�id�es mais qu�une sorte d�anti-berb�risme, bien que non formul�, fait appr�hender, m�me parmi les intellectuels les plus� allez disons, les plus sympathiques, ce tournant de l�histoire alg�rienne comme une simple manifestation r�gionale lors de laquelle des Indiens suppli�rent de pouvoir parler leur langue dans leur r�serve� Erreur, ou pire, mauvaise foi� Le Printemps berb�re est la premi�re grande manifestation populaire dans l�Alg�rie ind�pendante � exiger autre chose que du pain. C�est la premi�re fois que la population proteste aussi massivement, en interpellant frontalement le pouvoir. Rien qu�� ce titre d�j�, c�est � graver� Sans compter que si on �coutait attentivement le message des revendications, on s�apercevrait sans peine de leur caract�re national et d�mocratique. Ce qu�elles revendiquaient? Parbleu ! Les libert�s individuelles et d�mocratiques, combats des soci�t�s modernes, verrouill�es � l��poque par l�unipartisme du FLN et aujourd�hui par un pluralisme de fa�ade� Rebelotte en 2001� L�Etat alg�rien, captur� par des clans, d�cide, apr�s avoir obtenu gr�ce � des provocations av�r�es que la Kabylie se soul�ve, de faire la guerre � une partie du pays. Pour faire une guerre, il faut des armes de guerre, et on sait que les pandores ne s�en sont pas priv�s. L� aussi, c�est comme si la Kabylie se soulevait au nom de toute l�Alg�rie. Il suffit de prendre en compte la fameuse plateforme d�El-Kseur pour mesurer la port�e politique nationale de ce qu�exigeait le mouvement citoyen. Mais une fois encore, le pouvoir joue sur du billard. D�s qu�il entend des p�titions de justice, de progr�s, de d�mocratie, venant de Kabylie, il d�couvre un appui inesp�r� parmi ses plus virulents opposants. La d�testation commune de la Kabylie est un ferment assez fort pour r�unir dans la m�me ch�chia pouvoir et opposition �pidermique� Et avec �a, on vient dire qu�il n�y a pas de probl�me kabyle ! Mais si, il existe. Mais pas l� o� on veut le mettre. Il est dans la t�te de beaucoup de responsables et de militants issus du nationalisme canal historique ou d��poque tardive. Sous les applaudissements de militants de la d�mocratie de troisi�me dimension, c'est-�-dire invisibles, le pouvoir a r�prim� syst�matiquement les mouvements venant de Kabylie, au pr�texte qu�ils seraient le fait de �la main de l��tranger� exactement comme l�administration coloniale stigmatisait le soul�vement r�volutionnaire de 1954 comme une man�uvre du Caire et de Moscou. H�las, ce n�est pas la seule similitude ! De m�me que le FLN en �tait venu � mettre en �uvre une radicalit� anticoloniale claire et nette, en cons�quence de la surdit� coloniale aux souffrances des colonis�s, le pouvoir alg�rien autoalimente l�exacerbation de l�intransigeance kabyle en alternant, dans la r�ponse aux questions nationales pos�es par la Kabylie, r�pression et ruse. Pas besoin de se cacher la face, il y a un probl�me kabyle. Sinon, il n�y aurait pas de solutions� L�ampleur que commence � prendre le Mouvement pour l�autonomie de la Kabylie (MAK) est un sympt�me de ce que la gestion man�uvri�re de la revendication berb�ro-d�mocratique par le pouvoir, en usant de la force, l�a pouss� � se contraindre en question kabyle. Et ce n�est bien s�r pas en diabolisant encore une fois ce qui �chappe au contr�le, qu�on r�ussira � relever les d�fis, r�soudre les probl�mes et apaiser le pays. Gouverner, c�est �couter� Le probl�me kabyle n�est ni ethnique, ni seulement culturel� Il est politique et d�mocratique. Il incarne tous les �checs du pouvoir. En ce trenti�me anniversaire du Printemps berb�re, il est utile de rappeler les propos du g�n�ral Giap qui disait du colonialisme qu�il �tait un mauvais �l�ve, parce qu�il n�apprenait pas ses le�ons. Il n�est pas le seul !

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