Le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya de Tizi Ouzou, Smaïl Rabhi, a rendu public l'état des lieux des projets relevant de son secteur et la cadence des travaux inscrits pour l'année 2017 et leurs perspectives pour la réhabilitation du réseau routier. D'après lui, le taux d'avancement des travaux de la pénétrante autoroutière qui devrait relier la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute est-ouest est actuellement à 42%. Il a avoué qu'il y a des retards constatés sur les lieux. Pour cela, une commission ministérielle chargée du suivi de ce projet se déplacera sur les lieux à la mi-janvier pour faire le point sur le travail mené par le groupement algéro-turc chargé de la réalisation de ce projet faramineux tant attendu par la population locale. «Nous souhaitons que ce groupement nous apporte des solutions pour réactiver le chantier. Certes, que le projet n'est pas à l'arrêt, mais nous ne sommes pas satisfaits de la cadence des travaux», a-t-il regretté. Lancés en mars 2014 pour un délai initial de 36 mois, les travaux de la réalisation de la pénétrante qui devra relier la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute est-ouest, patinent. Cette pénétrante autoroutière, qui va relier la wilaya de Tizi Ouzou à partir de la commune de Draa Ben Khedda, vers l'autoroute Est-ouest au niveau de Djebahia, dans la wilaya de Bouira, confié au groupement d'entreprises algéro-turc, à savoir Ozgun-Nurol-ENGOA, est doté d'une enveloppe financière de 55,96 milliards de DA. Elle est d'une longueur total de 48 km, dont 36 km sur le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce projet comporte 7 échangeurs, 37 ouvrages d'art dont 21 viaducs, deux tunnels à Draâ El Mizan (900 mètres) et Aït Yahia Moussa (700 mètres) et 48 km de routes dont 36 au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce projet structurant qui constitue un apport certain pour la wilaya de Tizi Ouzou, notamment sur le plan économique, et a connu malheureusement à l'instar de nombreux autres projets inscrits à l'indicatif de cette région, de nombreuses contraintes liées notamment aux éternelles oppositions. La contrainte la plus importante résidait dans la délocalisation de 63 maisons recensées sur le tracé de ce projet. Des projets à livrer Parmi les grands projets ouverts à la circulation durant l'année 2017 ou bien ceux inscrits à l'indicatif de la wilaya, c'est bien la rocade nord avec 8 km de voie qui a été mise à l'arrêt pendant une année et demie. «La totalité de ce projet a été ouverte à la circulation, il reste quelques travaux de finitions qui ne gênent pas les usagers de la route». Ajouté à cela, l'échangeur de Fréha dont les travaux ont été lancés durant l'année écoulée et qui sont actuellement à 98%. «Il nous reste les travaux de finitions pour le mettre à la circulation dans les prochains jours». Rabhi est revenu sur l'échangeur de Ighil Ikioudj inscrit dans l'objectif de desservir les zones industrielles implantés dans le versant nord de la wilaya dans une totale sécurité. Dans le même ordre d'idées, le premier responsable du secteur des travaux publics a indiqué que l'étude du parachèvement de la RN12 à Azazga et la limite de la wilaya de Béjaïa d'une longueur de 22 km est achevée. Il y a aussi, poursuit-il, la ligne de la liaison de la voie express reliant Draâ-El-Mizan et Aïn-El-Hammam. «C'est un projet qui aura pour objectif de structurer davantage le réseau routier de la wilaya. Je dirai que le projet portant la réalisation de 40 km reliant Draâ-El-Mizane Ouacif est achevé. Il reste celui reliant Ouacifs à Aïn El Hammam qui est en cours. Nous souhaitons finaliser ce projet en 2018 pour nous permettre de la proposer en inscription en travaux», a-t-il encore précisé. En parallèle, le DTP a précisé que la wilaya sera dotée une hélistation (station d'hélicoptère) qui sera implantée au niveau du port d'Azeffoun et qui permettra le rapatriement des naufragés de la mer vers cette station maritime, sachant que ce projet entre dans le cadre du programme national portant la mise en place de ces stations d'hélicoptères au niveau des 14 wilayas maritimes du pays. «Tout ce qui est travaux publics a été finalisé, il reste le balisage confié à l'Etablissement de navigation aérienne. A souligner que ces stations sont implantées souvent à proximité des hôpitaux», a encore précisé le DTP. S'agissant de la réhabilitation et l'entretien des ouvrages d'art sur les RN, le même responsable a fait savoir qu'ils ont entretenu trois ouvrages et lanceront dix autres ouvrages incessamment. 244 km de chemins communaux livrés en 2017 Sur un autre volet, Rabhi a fait savoir que dans le cadre du budget de l'Etat accordé pour la réhabilitation du réseau routier de la wilaya qui entre dans le cadre du FCCL, une enveloppe budgétaire de 180 milliards de centimes a été allouée à cet effet. «En 2017, nous avons livré 244 km de chemins communaux (CC) que ce soit en béton bitumé (BB) ou bien en tri-couches et 200 km seront livrés incessamment». Ceci tout en soulignant que les contrats seront notifiés auprès des entreprises chargées de la réhabilitation des routes. Dans le même ordre d'idées, il a tenu à mettre en cause les entreprises chargées des travaux de branchement du gaz naturel qui sont à l'origine de la dégradation du réseau routier ces dernières années. «Il faut que ces entreprises procèdent à la remise en état des lieux suite aux travaux de raccordement au gaz naturel pour la sauvegarde du réseau routier». A la fin, le DTP a tenu à tirer la sonnette d'alarme devant le fléau de l'effondrement des appuis des ouvrages suite à l'extraction abusive du sable de Oued Sébaou, notamment celui de Sidi Naamane. Pour y remédier, des opérations de confortement et d'entretien des ouvrages à proximité des oueds ont été inscrites par les services de la DTP. Pour rappel, le réseau routier de Tizi Ouzou est le plus grand au niveau national avec 3500 km de chemins communaux et 640 km entre les routes nationales et les chemins de wilaya.