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Drabki: Ce musicien qu'on doit respecter
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 01 - 2018

Ces derniers temps, on a pris l'habitude de se moquer de certaines personnes en les traitant de drabki sans savoir qu'il est parmi les musiciens les plus respectés et les plus importants d'un orchestre.
Il y a quelque temps, dans les cafés, dans les bus et un peu partout, on s'était mis à se moquer d'un certain homme politique en rapportant qu'autrefois, il jouait de la derbouka. Ces gens ne savent peut-être pas que tel ou tel homme qu'on traite ainsi pourrait ne maîtriser ni la politique ni aucune science et n'avoir qu'une seule grande qualité : celle de maîtriser un instrument aussi difficile que la derbouka. En effet, cet instrument qui fait partie de la famille des percussions est très difficile et le maîtriser est très important dans un orchestre puisqu'il donne la mesure. Et comme la plupart des musiciens et chanteurs d'andalou et surtout de chaâbi n'ont pas étudié le solfège, souvent, ils comptent sur le drabki, consciemment ou inconsciemment pour suivre la mesure. Il est à rappeler que comme pour tous les instruments de musique, même si on ne peut pas jouer la mélodie comme avec un violon ou un accordéon, on peut passer en solo avec une derbouka et même devenir un virtuose. L'Algérie a toujours connu des maîtres de la derbouka, et le plus célèbre est incontestablement le défunt Ali Debbah, dit Alilou. D'autres musiciens se sont imposés à son époque, notamment Zerrouk, Papou et le chanteur Omar Mekraza. Il y a d'autres chanteurs qui ont fait leurs débuts en jouant de la derbouka, dont El Hadj M'hamed El Anka qui avait accompagné au début du siècle dernier des maîtres du moghrabi (devenu chaâbi), notamment Cheikh Mustapha Nador et Cheikh El Meknassi.
Des virtuoses
On ne doit pas aussi oublier les maitres de la derbouka algéroise «dziria» (plus petite que la derbouka classique et couverte d'une peau de chèvre et qu'on n'utiliserait que pour une seule soirée), notamment le chanteur Omar Mekraza et son maître Tchoutchene. L'une des plus grandes références en matière d'histoire du chaâbi, le défunt Mohamed Rachid qui fut un élève du virtuose de la guitare Moh Sghir Aouali, cite également Chabane Chaouch, mort en 1936, et Moh Tayeb, un très bel homme qui chantait et jouait à la derbouka et à la guitare dont il était également un virtuose. A leurs côtés, on peut citer Moh Said, Aliouet dit «Mon fils» et Lakhdar El âchab pour sa finesse. Abdelkader El âachab était aussi un spécialiste de la derbouka. Mohamed Rachid tenait à nous rappeler que c'est Alilou qui a introduit la derbouka à peau de poisson ainsi que la lampe pour réchauffer l'instrument. Cette technique sera reprise par les plus grands drabkis, dont Zerrouk et Papou.
Mekraza et Hadj Mnouer, les génies
Pour ce qui est de la derbouka algéroise, le maître incontesté restera Omar Mekraza qui jetait lui aussi la derbouka en peau de chèvre (algéroise) après chaque utilisation (une soirée). Il faut noter que Mekraza était le drabki préféré d'El Anka qu'il a d' ailleurs accompagné pendant une longue période. Mekraza était également, aux côtés de Hadj M' Hammed El Anka, l'un des rares musiciens à connaître le secret du réglage du mandole. D'autres musiciens se sont imposés dans la derbouka notamment Amar Ezzine, Amar Beriri (oncle maternel du chanteur Mohamed Laâgab) Amar Tebbal (Aissani) et Mohamed Zerbout. Ce dernier avait accompagné Hadj M' rizek et Khlifa Belkacem. Connu pour sa voix forte, sa mémoire prodigieuse et sa virtuosité au Tar ? Le chanteur Hadj M'neouer s'est démarqué de tous les musiciens en créant sa propre méthode. En effet, Hadj M'neouer réussissait une utilisation double du tar. C'est-à-dire qu'il jouait du tar et de la derbouka sur le même instrument, une prouesse jamais réussie par un autre musicien. Donc, mis à part Mekraza qui était à la fois un grand chanteur de chaâbi et un véritable maître de la derbouka dziria, Hadj M' Nneouer s'était démarqué en créant sa propre méthode de jeu au rar qu'il utilisait en même temps en tant que la derbouka. Il faut noter qu'à chaque période, il y a une génération de drabkis qui sortent du lot. C'est le cas de Brahim Aggad et du jeune Reda Rais qui avait émergé dès l'âge de dix ans et qui n'est autre que le fils du chanteur Aziouz Rais. Le fils de Mehdi Tamache est également un talentueux drabki.


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