Les textes d'application des mesures d'encouragement de la sous-traitance dans le domaine automobile, de la mécanique, de l'électronique et de l'électroménager, prévues dans la loi de finances 2017 ont été finalisés. «L'Etat donne des avantages, accorde des exonérations, donne des facilités aux investisseurs qui doivent, en contrepartie, respecter un certain nombre de règles contenues dans le décret (du 28 novembre 2017) qui a pour objet de réglementer l'activité», prévient le conseiller au cabinet du ministère de l'Industrie et des Mines, Mustapha Abdelkrim. Parmi ces règles, il y a l'application des taux d'intégration progressifs, dont le texte d'application, par voie d'arrêté interministériel, vient d'être finalisé, a précisé M. Abdelkrim, qui a intervenu, hier, sur les ondes de la Radio nationale. Le responsable au ministère a détaillé que les taux progressifs d'intégration nationale seront fixés par un arrêté interministériel qui a également été finalisé, selon le même responsable qui a précisé que le calcul de ces taux prendrait en considération le nombre d'emplois créés par les usines de montage. Dans ce sens, Mustapha Abdelkrim a rappelé qu'en vertu du cahier des charges publié en décembre dernier, toute société de production et de montage est tenue à atteindre un taux d'intégration minimum de 15% après la troisième année d'activité et de 40% à 60% après la cinquième année. Ce même cahier des charges exige des constructeurs des véhicules, qui seront obligatoirement partenaires dans les usines de montage, de fournir une liste des sous-traitants qui vont accompagner leurs projets en Algérie. «La liste peut nous faire gagner beaucoup de temps puisque les sous-traitants seront déjà homologués par le constructeur», a-t-il avancé. Selon le même responsable, ces mesures visent à asseoir une «véritable industrie automobile» permettant de réduire sensiblement la facture d'importation, ajoutant que le montage de véhicules n'est jamais une fin en soi. Concernant la facture d'importation globale des collections CKD destinées à l'industrie de montage de véhicules qui a grimpé à près de 1,6 milliard de dollars en 2017, l'invité de la Chaine III a estimé que cette hausse par rapport à 2016 était «normale», puisque les usines en activité commencent à monter en cadence leurs volumes de production. «Il faut voir le chiffre dans sa globalité: l'Algérie importait, il y' a quelques années, des véhicules pour plus de 7 milliards de dollars. Maintenant, nous importons 1,6 milliard de dollars de pièces destinées au montage sans compter la création de la valeur ajouté», a-t-il fait valoir. Dans ce sens, il a considéré qu'avec l'augmentation progressive des taux d'intégration, cette facture sera appelée à baisser, tout en relevant l'intérêt exprimé par plusieurs équipementiers étrangers à venir s'installer en Algérie. Sur ce point, il a fait savoir que plusieurs conventions de partenariat avec des équipementiers sont prévues en marge des Journées techniques sur la sous-traitance mécanique prévues les 5 et 6 mars prochains à Alger.