Le premier marché de l'art en Algérie aura lieu du 5 au 12 du mois de mai prochain, au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger. Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi a déclaré lors d'une conférence de presse tenue dans la matinée d'hier au Palais de la Culture que le premier marché de l'art se tiendra au mois de mai prochain à Alger. Cette manifestation, placée sous le slogan : «Le printemps des arts», verra la participation de peintres, sculpteurs et dessinateurs venus des quatre coins du pays, mais aussi d'artistes algériens installés à l'étranger. Ces artistes exposants seront sélectionnés par une commission scientifique installée à cet effet par le ministère de la Culture, initiateur de ce marché de l'art, premier en son genre en Algérie. «Ce premier salon, qui sera totalement pris en charge pour cette première édition, par le ministère de la Culture, se déroulera au Palais de la Culture Moufdi Zakaria à Alger. Toutes les salles de cette institution seront réservées pour cette manifestation», a précisé Azeddine Mihoubi. «La peinture est art qui s'est imposé sur la scène nationale algérienne. La qualité des œuvres produites par les artistes algériens est excellente. C'est un art qui est porté très haut dans notre pays par de grands hommes qui l'ont marqué d'une emprunte indélébile tels les Mohamed Racim, Mohamed Issiakhem et autres. C'est un art qui remonte dans les profondeurs de l'histoire, quand nos aïeux réalisaient les peintures rupestres du Tassili et dans d'autres régions du Sahara algérien. Des peintres algériens de la jeune génération font des merveilles actuellement ici en Algérie et ailleurs dans le monde. Ce salon a pour ambition de mettre en valeur tous ces artistes, anciens et nouveaux, de faire connaître leurs œuvres, mais aussi les proposer à la vente. Car ce marché à une dimension économique et commerciale», a ajouté le ministre de la Culture. Des œuvres de valeur Le premier responsable de la culture regrette toutefois «l'absence d'œuvres originales des peintres algériens, anciens ou nouveaux, dans les institutions publiques, mais aussi dans les entreprises privées. Nos institutions doivent s'intéresser à ces œuvres, acheter des toiles et des tableaux d'artistes algériens, car elles sont d'une excellente qualité. Cela encouragerait également ces artistes à produire encore plus et aller de d'avant», dit-il encore. Il ajoute qu'à l'occasion de ce salon, le ministère de la Culture adresserait des invitations à toutes les institutions susceptibles d'acheter des œuvres des artistes pour orner leurs sièges. Ce premier marché est donc ouvert à tous les artistes algériens qui vivent en Algérie ou à l'étranger. Ceux et celles qui souhaitent y prendre part doivent postuler sur l'adresse électronique : ‘[email protected]'. Le règlement intérieur de ce marché est disponible en entier sur le site internet du ministère de la Culture. Que vaut un tableau ? Cette initiative du ministère de la culture vient à temps car beaucoup de nos artistes se sont plaints du fait que leurs œuvres ne soient pas achetées par les institutions, notamment les musées comme cela se fait à l'étranger. Il faut noter dans ce sens, que des œuvres de grands peintres algériens tels que Hocine Ziani qui vit en Europe sont achetées par des collectionneurs et des institutions culturelles. D'ailleurs, des tableaux signés par des artistes algériens se trouvent dans des musées en Europe et au Japon. L'absence d'un marché de l'art en Algérie a fait qu'on ne connaît pas la valeur des œuvres artistiques qui se trouvent, notamment, chez les familles. D'ailleurs, ces dernières qui ne sont pas informées ne savent même pas si elles peuvent s'adresser à un musée ou à un commissaire priseur. Au fait, durant ce marché de l'art, y aura t – il des ventes aux enchères ?