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La stabilité du cadre macroéconomique est menacée
Selon la Banque d'Algérie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 04 - 09 - 2013

Dans son rapport 2012, la Banque d'Algérie (BA) a annoncé que «le taux d'inflation annuelle en Algérie était passé de 4,5% en 2011 à 8,9% en 2012». Elle a estimé que ce pic, qu'elle qualifie «d'historique», est essentiellement dû à «l'envolée des prix de certains produits frais au premier semestre de cette année». Le document précise que «l'inflation s'est accrue à 5,7% en 2012 après s'être stabilisée en 2011 à 4,5% et à 2,4% en 2009 et qu'en moyenne, elle avait atteint 3,8% sur la période 1998-2012». Ce rapport explique que «la hausse des prix de quelques produits frais tels que la viande ovine a contribué à l'inflation des prix intérieurs en 2012 (49,65%), d'autant que les facteurs endogènes inhérents aux dysfonctionnements persistants des marchés intérieurs continuent d'amplifier l'effet prix».
La Banque d'Algérie alerte les pouvoirs publics quant au danger que représente une telle inflation. «Vu l'accélération de l'inflation par rapport à 2009 et la persistance des dysfonctionnements des marchés, le risque d'inflation pourrait commencer à contrarier les acquis en matière de stabilité du cadre macroéconomique et constituer un défi sur le moyen terme pour l'économie nationale en plus de celui de nature structurellement inhérent à sa faible diversification», a-t-elle estimé.
La Banque d'Algérie a également relevé qu'en dépit de la tendance baissière des cours mondiaux des produits de base en 2012 (près 10%), les prix des produits importés en Algérie avaient évolué à contre-courant de la tendance mondiale. Pour lutter contre l'inflation, la BA préconise «la surveillance des prix intérieurs des produits de base importés à mesure que les imperfections des marchés intérieurs persistent et contrarient l'objectif recherché à travers les mesures de soutien de l'Etat (subventions budgétaires et autres mesures fiscales)».
Les réserves de change évaluées à 190,66 milliards de dollars en 2012
Le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, qui a présenté un rapport sur l'évolution macroéconomique et financière de l'Algérie en 2012, a pour sa part indiqué que «les réserves de change de l'Algérie avaient atteint 190,66 milliards de dollars fin décembre 2012 contre 182,22 milliards de dollars en décembre 2011».
Il a précisé que ce niveau représente plus de trois années d'importation de biens et services et que la position financière extérieure nette de l'Algérie (c'est-à-dire les réserves officielles de change moins la dette extérieure, relativement au Produit intérieur brut) est estimée à 91,55% en 2012, soit un ratio excédant largement le niveau de la plupart des pays émergents d'Asie, en situation de niveau de dette extérieure et du ratio de service de cette dette historiquement très bas», s'est-il félicité.
Toutefois, il a jugé que la vulnérabilité accrue de la balance des paiements vis-à-vis du trend haussier des importations des biens et services la rend désormais «moins résiliente à un choc externe notamment ceux liés à une éventuelle chute du prix des hydrocarbures, et ce, même si la position financière externe nette de l'Algérie demeure robuste», a reconnu M. Laksaci qui a par ailleurs souligné l'importance de la poursuite de «la gestion prudente des réserves de change», tout en valorisant la «sécurité des investissements et en réalisant un rendement raisonnable».
En outre, il a fait savoir que la BA «a poursuivi sa politique active de stabilisation du taux de change effectif réel à son niveau d'équilibre de moyen terme, en fonction de l'évolution des fondamentaux», a-t-il dit.
Une baisse des dépenses publiques est recommandée
Aussi, le responsable de la BA a relevé une légère augmentation de la croissance économique passant à 3,3% contre 2,8% en 2011. Mohamed Laksaci a précisé que cette croissance a été tirée par le secteur hors hydrocarbures «qui a réalisé une hausse de 7,1% contre 6,1% en 2011, particulièrement celle du BTP et de l'industrie», a-t-il expliqué, suggérant la promotion d'un développement inclusif ancré sur le potentiel de croissance hors hydrocarbures.
Par ailleurs, il a estimé que la crise qui caractérise le secteur pétrolier depuis 2006 et le recul des exportations algériennes de brut en volume en 2012 «militent en faveur d'efforts de la consolidation des finances publiques pour réduire leur vulnérabilité à l'égard des revenus d'hydrocarbures très volatils».
Ce responsable a souligné d'une part que «le ratio des recettes hors hydrocarbures a enregistré une progression de 20,9%, après une stabilisation en 2011 (19,5%)» et d'autre part que «le taux de couverture des dépenses courantes par les recettes hors hydrocarbures a continué de reculer en 2012 à 45,1% contre 55,6% en 2010, ce qui traduit une vulnérabilité significative du budget de l'Etat», a-t-il alerté, recommandant une baisse des dépenses budgétaires car, selon lui, «la vulnérabilité des finances publiques à d'éventuels chocs externes s'est encore accentuée et qu'au vu du risque de la baisse des prix des hydrocarbures sur le marché international de l'énergie, le solde global des opérations du Trésor continuera d'être déficitaire puisqu'il est à hauteur de 4,7% du PIB pour 2012 contre 1,2% en 2011 et 7,2% en 2009», s'est-il alarmé.
277 opérateurs interdits de domiciliation bancaire et de transfert de fonds
S'agissant des infractions au change, Laksaci a indiqué qu'«environ 277 opérateurs économiques ont été interdits de domiciliation bancaire et de transfert de fonds vers l'étranger entre 2007 et 2012».
Il a expliqué que «ces dispositions ont été prises par la Banque centrale dans le cadre d'un renforcement de son dispositif de contrôle des changes sur pièces relatif aux opérations avec l'extérieur entre 2007 et 2012, et ont conduit à des mesures conservatoires d'interdiction de domiciliation bancaire et de transfert de fonds vers l'étranger».
Selon les explications de Laksaci, ce type de contrôle peut également donner lieu à des procès verbaux d'infraction au change établis par des inspecteurs assermentés de la BA.
Deux types de contrôle de change a posteriori sont effectués, à savoir, le contrôle sur place qui est réalisé inopinément au niveau des guichets et intermédiaires agréés, ainsi que le contrôle sur pièces qui lui est effectué sur la base de déclarations adressées mensuellement par les banques, intermédiaires agréés à la BA, explique-t-on.
Laksaci a également affirmé que les infractions à la législation des changes se sont établies à quelque 43 milliards de dinars entre 2010 et 2013. Ce montant est réparti sur 208 procès verbaux d'infraction à la législation des changes.


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