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CHLEF.. «La kachabia» revient en force
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 02 - 2019

Ce vêtement traditionnel ancestral, une sorte de poncho épais à manches larges, doté d'une capuche et parfois brodé sur les revers – a non seulement résisté à l'évolution des habitudes vestimentaires de la société algérienne, mais a réussi également à faire jeu égal – sinon davantage avec la panoplie de vêtements d'hiver venus du bout du monde, proposés dans des marchés surchargés.
Dans la wilaya de Chlef, marquée par un froid glacial durant l'hiver, la «kachabia» fait partie des armories locales. En effet, la rudesse de l'hiver, notamment dans les communes montagneuses à l'image de Zeboudja, Breira, Dahra, Taougrit, Aïn Merane et autres, contraint la population masculine à porter la kachabia tissée avec de l'«oubar», autrement dit les poils de chameaux, et connue pour se protéger du froid. Ce vêtement traditionnel ancestral, une sorte de poncho épais à manches larges, doté d'une capuche et parfois brodé sur les revers – a non seulement résisté à l'évolution des habitudes vestimentaires de la société algérienne, mais a réussi également à faire jeu égal – sinon davantage, avec la panoplie de vêtements d'hiver venus du bout du monde, proposés dans des marchés surchargés. Durant cette période de froid, un engouement particulier est constaté pour les pardessus traditionnels en pure laine, notamment pour la kachabia, l'habit incontesté de l'hiver dans la wilaya de Chlef notamment les régions qui connaissent un froid rigoureux.
Les prix de la «kachabia» tissée en poil de chameau connaissent une hausse vertigineuse dans les zones du nord de Chlef qui est un vêtement chaud et très prisé dans cette région. «J'ai acheté une kachabia en oubar (poil de chameau) en décembre dernier, je l'ai payé à 140.000 DA», nous confie Merouane un éleveur de bétails, fier et heureux. Le tissage de la kachabia et du burnous, en poils de chameau où en laine, occupe une place de choix dans le cœur de bon nombre d'artisans et de tailleurs traditionnels locaux, qui les considèrent comme le principal legs de leurs aïeux, qu'il convient de prémunir contre sa disparition. «La qualité incontestable de la kachabia et du burnous est surtout liée à la matière première avec laquelle ces derniers sont confectionnés : de la ‘pure laine de chameau' en l'occurrence, selon les spécialistes qui semblent ainsi justifier les prix onéreux de cette matière, dont le kilogramme oscille entre 8.000 et 10.000 DA», estime un tailleur traditionnel au marché de Hay El-Houria dans la ville de Chlef. A Zeboudja, des commerçants spécialisés, expliquent ce renchérissement de la kachabia authentique, cédée il y a peu de temps jusqu'à 50.000 dinars, d'abord par une forte demande, la cherté de la matière première, mais aussi par le retour à la mode de ce vêtement «antigel»! Selon des revendeurs dans ces localités, le nombre de kachabias vendues ces dernières semaines «dépasse de loin» celui qui avait été écoulé durant la même période de l'année dernière.
Ce sont surtout les kachabias en laine ou en flanelle, dont le prix de l'unité oscille entre 2.000 et 3.000 DA, qui se vendent le mieux, assurent ces revendeurs qui notent que les kachabias en «oubar» (poil de chameau) restent réservées aux catégories sociales aisées en raison de leur prix qui dépasse allégrement les 130.000 DA. Un autre facteur à «effet dopant» sur les ventes de kachabias est lié, selon des consommateurs locaux, aux prix élevés des manteaux et autres pardessus d'importation qui caracolent à plus de 20.000 DA.
«Il existe également ce qu'ont appelé les tailleurs traditionnels Kachabia ‘hybride' tissées en laine mélangée avec des fibres synthétiques, en laine mêlée à des poils de chameau ou encore en flanelle», nous a confié un commerçant. Un éleveur de la commune de Sendjas à une dizaine de km au sud de Chlef, met en garde contre la contrefaçon et certaines pratiques peu loyales, la tromperie consistant à mélanger l'oubar à de la laine ou à certains fils synthétiques importés dont la couleur est proche de celle des fils en poil de chameau. La kachabia «véritable» doit marier deux atouts majeurs, une légèreté maximale avec un poids de quelques centaines de grammes seulement et une protection parfaitement hermétique. Signalons que, le métier de confectionneur de ce vêtement, est menacé de disparition, à cause de pénurie de la matière première, soit la laine et les poils de chameau, «intrants essentiels» dans la fabrication de ces produits et pour la préservation de cette activité artisanale ancestrale léguée de père en fils.


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