A Bâb Wahrân, les citoyens viennent de découvrir la nouvelle trouvaille de l'APC de Tlemcen : un jet d'eau orné de fleurs et plantes en plastique. Il est devenu la curiosité de tous les passants qui s'interrogent sur «la nécessité de cette ridicule réalisation, qui a coûté aux contribuables la bagatelle somme d'un milliard deux cent millions de centimes (1,2 milliards de cts). Il fait partie de neuf autres, réalisés pour la même enveloppe financière et attribués de gré à gré à une entreprise ciblée, alors que l'entreprise la moins-disant n'avait soumissionné que pour la somme de 400 millions de cts. Elle a été écartée malgré l'obtention du marché de façon réglementaire. «C'est une insulte aux citoyens de la ville, et un non-respect de l'environnement architectural, culturel et historique de la cité des zianides, considérée comme un musée à ciel ouvert» affirment les citoyens, qui s'interrogent «sur le silence des autorités locales face à la réalisation de ces gadgets qui ne répondent à aucune norme d'embellissement ou d'esthétique». L'autre jet d'eau, situé en face de la nouvelle gare routière de Tlemcen, est identique par le bâclage de ses formes et ses travaux. «C'est de la dilapidation pur et simple de l'argent public, à un moment où le centre-ville offre aux passants et aux visiteurs une image de désolation». Les travaux de réhabilitation des artères de la ville se sont éternisés, et l'on s'interroge sur le pourquoi de cette situation qui est devenue insupportable pour les riverains et les automobilistes. Selon les élus d'APC de Tlemcen, «il a été octroyé une enveloppe de 100 milliards de cts pour ses travaux, mais apparemment, une partie de cette enveloppe a été détournée pour la réalisation de ces neuf (09) jets d'eau, la pose de milliers de poubelles en plastique et d'autres opérations inutiles». Pour les avertis parmi les responsables locaux, «ces jets d'eau ont été inaugurés à la va-vite, en prévision de la visite du ministre de l'intérieur à la willaya de Tlemcen, annoncée dans les prochains jours».
