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Lakhdar Brahimi : «Le départ de tout le régime prendra du temps»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 03 - 2019

L'ancien diplomate, Lakhdar Brahimi, s'est prêté hier, aux questions de la télévision nationale concernant les derniers développements sur la scène politique nationale, à savoir les manifestations populaires et les décisions du chef de l'Etat. «Des fautes ont été commises dans le passé lointain et proche, et le dialogue entre les parties n'était pas à la hauteur».
«Maintenant, il faut ouvrir un débat, avec un respect mutuel et une tentative de trouver des points communs, pour la construction de la deuxième République», a-t-il affirmé. Brahimi est revenu sur ses rencontres avec les membres des partis de l'alliance présidentielle et ceux de l'opposition. «Je n'ai pas rencontré des milliers de personnes mais juste quelques-unes, du pouvoir et de l'opposition.
Il y a un consensus chez ces personnes pour dire non au cinquième mandat, et non à la tenue des élections le 18 avril», a-t-il dit. La mise en place d'une assemblée constituante a été également évoquée par le diplomate. Il a affirmé que Louisa Hanoune «a demandé à maintes reprises ce que Hocine Ait Ahmed revendiquait depuis 1963, à savoir une assemblée constituante». Cette assemblée «pourra naître à travers des élections, mais ils disent que la loi électorale doit être modifiée.
Alors, organiser les élections avec la loi existante, ou réviser d'abord la loi ?», s'est interrogé le diplomate. La conférence nationale annoncée par Bouteflika devrait mener à «un consensus très large, pas seulement une majorité», a expliqué M. Brahimi, pour qui le président de cette conférence «devra jouir du respect de tous, car il sera l'intermédiaire entre les diverses parties». L'ancien ministre des Affaires étrangères a nié sa désignation comme président de la conférence. «Je ne suis pas à la recherche d'un poste, au contraire, s'il m'était demandé (d'être président de la conférence), j'y verrais un poids et une responsabilité mais, et je dois le dire, ceci est mon pays, et si on me demande et si je suis capable d'offrir quelque chose, pourquoi n'accepterais-je pas ?»
Changement sans précipitation
Pour Lakhdar Brahimi, il y a un consensus sur la nécessité d'un «changement radical». «J'ai dit que je suis optimiste, parce que la plate-forme commune est très large. Nous sommes d'accord sur la nécessité d'un changement, et que celui-ci doit être radical et qu'il faut construire une deuxième république», a-t-il dit à ce sujet. Les réformes, la conférence nationale, le «départ de tout le régime» prendront du temps, a fait comprendre le diplomate. «Le changement immédiat créera un vide constitutionnel, administratif, non, ce n'est pas possible. Il y a le ministère des Finances, il y a l'éducation, des examens, il y a le bac dans deux mois, le pays doit continuer à fonctionner», a-t-il expliqué, ajoutant : «le changement complet est nécessaire, et nous devons tous travailler pour le réaliser, mais avec sagesse, et il faut restaurer la confiance perdue».
«Les discussions seront menées avec toute la célérité possible, mais sans précipitation», a-t-il encore annoncé, comme justifier l'absence d'un calendrier précis pour la période de transition. Les évènements que vit actuellement l'Algérie sont «un grand virage», estime Lakhdar Brahimi, pour qui «les risques sont réels et nombreux» durant cette période, qui est également «une occasion en or».
Invitant à «éviter les erreurs» et à «travailler ensemble pour exploiter cette occasion en or de la meilleure façon», le diplomate avertit qu'il y a «à l'intérieur et à l'extérieur du pays des parties qui attendent pour exploiter la moindre brèche dans le pays». Revenant sur le parallèle fait par Ahmed Ouyahia, entre la situation actuelle en Algérie et le chaos syrien, Lakhdar Brahimi a affirmé que contrairement à ce qui s'est passé en Algérie, où manifestants et policiers ont été pacifiques, «les armes ont été utilisées rapidement en Syrie». Abdelaziz Bouteflika «ne veut pas participer à la construction de la deuxième république», selon Lakhdar Brahimi. Pour lui, «il attend qu'elle se construise pour partir», indique Brahimi.


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