Fin de mission pour «l'inamovible» Habba Logbi. Il n'est plus secrétaire général de la présidence de la République depuis hier. C'est le président par intérim Abdelkader Bensalah qui en a pris la décision de son éviction. Il est remplacé par Noureddine Ayadi. «Monsieur Abdelkader Bensalah, chef de l'Etat, a nommé ce jour, samedi 27 avril 2019, M. Noureddine Ayadi, à la fonction de Secrétaire général de la présidence de la République, en remplacement de M. Logbi Habba», a annoncé la présidence de la République dans un communiqué, sans préciser – comme le veut l'usage – si ce dernier «est appelé à d'autres fonctions». Diplomate, Noureddine Ayadi est né à Sétif le 23 juin 1956, selon sa biographie. Il est diplômé de l'école nationale d'administration (ENA) en 1983. Il a été ambassadeur en Argentine (2005), au Mali (2010) et aux Pays-Bas (2015). En juillet 2017, il a été nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. Le «limogeage» de Logbi connu de tous sous le nom d'El Okbi, n'est pas le premier personnage des proches conseillers de Bouteflika a être limogé. Avant lui, Mokhtar Reguieg, Benamer Zerhouni et Mohamed Rougab ont connu le même sort. Pour rappel, en l'absence de Bensalah, c'était Hebba El Okbi qui a présidé la réunion de concertation à laquelle a appelé le chef de l'Etat par intérim, et boudée par la majorité des partis de l'opposition, des personnalités politiques et du monde associatif et même de certains partis de l'alliance présidentielle comme le MPA de Amara Benyounes. La réunion était un échec de l'avis de tous, mais le désormais ex-secrétaire général de la présidence avait soutenu que «les consultations engagées par le Chef de l'Etat avec les partis politiques et les personnalités nationales se poursuivront, car il s'agit de l'avenir du pays et de l'organisation d'élections libres et transparentes». Il était même catégorique sur une échéance qui devient de plus en plus incertaine. La présidentielle du 04 juillet prochain.
