Des syndicats et des partis politiques auxquels se sont joints le «Café Littéraire de Béjaïa» et la Laddh, ont lancé un appel hier, à un «rassemblement le 12 juin 2019 de toutes les forces politiques et sociales afin d'exiger la libération inconditionnelle de la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs et de tous les détenus politiques». Dans une déclaration rendue publique hier, ces militants ont souligné que «la détention préventive et durable des militants politiques et d'opinion» les interpelle, eu égard aux «conditions opaques» dans lesquelles leur emprisonnement est intervenu. «Nous n'avons pas le droit de nous taire face à cette situation qui menace toute expression démocratique et qui met en péril même les vies humaines», écrivent les rédacteurs de cet appel. Ils soulignent par ailleurs le devoir de s'unir pour «la défense des libertés démocratiques», lesquelles, notent-ils encore, «devraient consacrer un Etat de droit». L'incarcération de la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, préoccupe davantage ce collectif qui juge que l'état de santé de cette dernière pourrait lui être fatal. Le maintien en détention de Louisa Hanoune incarcérée, pour rappel, depuis le 09 mai écoulé dans le cadre de l'enquête ouverte contre Atmane Tartag, Saïd Bouteflika et Mohamed Mediène dit Toufik, pourrait «engendrer l'irréparable», préviennent les signataires de la déclaration, ajoutant sur le même ton qu'elle pourrait subir le même sort que Kamal Eddine Fekhar, le militant des droits de l'Homme, décédé récemment en détention à la suite de la dégradation de son état de santé, conséquence d'une longue et éprouvante grève de la faim.