À l'initiative de plusieurs organisations de la société civile de la wilaya de Béjaïa, dont le comité de soutien aux travailleurs de Béjaïa, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme, le Café littéraire de Béjaïa, des syndicats autonomes (Satef, Cnapeste, Snapap, Cela, Unpef, Sntfp et UN Postiers) et soutenue par des partis politiques (PT, Jil Jadid et PST), un rassemblement sera organisé, demain, mercredi, à partir de 10h, sur la placette de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel de Béjaïa pour exiger "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion". Dans leur déclaration commune appelant à ce rassemblement, les initiateurs soulignent que "la détention préventive, durable, des militants politiques et d'opinion nous interpelle à plus d'un titre, étant donné que les incarcérations sont intervenues dans des conditions opaques". Et d'ajouter : "Nous n'avons pas le droit de nous taire face à cette situation qui menace toute expression démocratique et qui met en péril même les vies humaines." Devant cet état de fait, les rédacteurs dudit document estiment que l'heure est à l'union de toutes les forces progressistes pour "la défense des libertés fondamentales et démocratiques, lesquelles devraient consacrer un Etat de droit, dont tout un chacun de nous porte ces aspirations depuis l'indépendance de notre pays". "L'incarcération de la SG du PT, Louisa Hanoune, nous préoccupe davantage devant la dégradation de son état de santé, qui pourrait mettre sa vie en danger", avertissent les signataires de la même déclaration, avant d'appeler toutes les forces politiques et sociales à une mobilisation la plus large lors du rassemblement de demain. À travers cette action, ils exigent "la libération immédiate et inconditionnelle de Louisa Hanoune et de tous les détenus politiques et d'opinion avant que cette situation inquiétante engendre l'irréparable, une situation vécue avec le militant des droits de l'Homme le Dr Fekhar". Dans son appel lancé hier sur les réseaux sociaux, le Café littéraire de Béjaïa, qui fait partie des initiateurs de ce rassemblement, souligne que la mobilisation de la société civile et des forces politiques "est impérative jusqu'à la libération immédiate et inconditionnelle des détenus politiques et d'opinion, et que ces derniers doivent être acquittés de toutes les accusations dont ils sont accablés par le pouvoir militaro-policier". "La mort programmée de Kamal-Eddine Fekhar ne doit pas se renouveler encore une fois pour d'autres détenus. L'indifférence ou l'inaction de la société civile et de la classe politique serait sévèrement condamnée si elles se désinvestissaient, une autre fois encore, de ce combat pour la libération immédiate des militantes et des militants incarcérés pour avoir exprimé pacifiquement des opinions critiques à l'égard des décideurs", estime le Café littéraire de Béjaïa dans sa déclaration, avant d'exiger "la libération de tous les détenus", "une enquête indépendante sur la mort de Kamal-Eddine Fekhar (même si on sait que c'est le pouvoir qui est moralement responsable de sa liquidation)", "une commission d'enquête indépendante sur la mort du jeune manifestant Ramzi Yettou", "des poursuites judiciaires à l'encontre de la policière qui a déshabillé des militantes au commissariat de Baraki ainsi que de ses commanditaires" et "l'arrêt immédiat des incessantes interpellations policières ciblant des manifestants et militants impliqués dans le mouvement populaire".
