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Village des artistes de Riadh El-Feth Quel dommage !!!
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 06 - 2019

Alors que certaines infrastructures culturelles telles que la salle l'Afrique a Alger ont été rouvertes après leur restauration, les effets de la décennie noire et de la mauvaise gestion sont toujours visibles du village des artistes de Riadh El Feth.
A chaque virée au village des artsites de Riadh El Feth qui rassemblait au milieu es années 1980, les plus grands maitres artisans et était pami les lieux les plus animés d'Algérie, on remarque que rien n'a été fait par la direction de l'OREF et du ministère de la culture pour que ce lieu culturel redevienne ce qu'il était, c'est-à-dire une vitrine de la vie culturelle et artistique algérienne. Pour rappel, le village des artistes a ouvert ses portes en 1984 avant même le centre commercial de Riadh El-Feth. Les boutiques avaient été attribuées sur concours aux meilleurs artisans Algériens contre des promesses de logement et de mise à disposition de la matière première. De grands maîtres artisans, tels que l'ébéniste Hamid Kobtan, le tisserand Mohamed Hamlat et Hadj Zolo avaient quitté leurs boutiques de la Casbah d' Alger pour le nouveau village de Riadh El-Feth. Même s'il y'avait encore des choses à faire, beaucoup d'artisans étaient contents de se retrouver dans un lieu adéquat pour accueillir les visiteurs venant en famille même tard, notamment les soirées d'été. Le chemin menant au village dégageait une odeur toujours fraîche et les roses plantées de part et d'autre étaient bien entretenues.
Familles et écoliers
La direction de l'animation de l'époque mettait à disposition des artisans une spécialiste pour la décoration des devantures et les visiteurs trouvaient un grand plaisir de voir les artisans à l'œuvre et écouter leurs explications. Des écoliers et des enfants accompagnés de leurs parents venaient voir le dernier tisserand d'Alger manier son «cheblitou» et son «Rechtiliou», outils de tissage. Au même moment, le luthier Nifer donnait les dernières retouches au «Qanoun», cet instrument à 78 cordes dont il a laissé les secrets de fabrication à ses enfants qui tentent de continuer sur la voie du père. Il faut dire que l'un des enfants de Nifer a fini par quitter le village et l'Algérie pour aller vivre de son savoir faire en Amérique. Aujourd'hui, les quelques artisans qui continuent à survivre souffrent en attendant des jours meilleurs.
Le théâtre de verdure Hadj Abderrahmane, rebaptisé au nom de Said Mekbel est pratiquement abandonné si ce n'est l'organisation de quelques spectacles par an. Le bois jonchant les jardins a été remplacé par un trottoir en béton mal entretenu. Des l'entrée du bloc 12, on remarque l'absence des deux tisserands, notamment Maître Hamlat qui éait revenu à sa Casbah tout en décidant de ne plus toucher au métier à tisser. Même son fils Youcef aurait refusé de reprendre le métier, car il n'est pas rentable. Le départ de feu Hamid Kobtan, le grand ébéniste avait eu lieu en 1985. Le dinandier Hadj Zolo n'est plus la et sa boutique a été attribuée à un céramiste. Le grand dinandier Zolo qui attirait à lui seul des centaines de curieux par jour est mort au Maroc, son pays d'origine. Le deuxième spécialiste du cuivre Bentchekkar est également parti. Le spécialiste du verre soufflé, Ghersa a choisi de partir avec son savoir-faire et son art en France.
Qui pourra le relancer ?
Il semble que seuls les enfants de Nemchi et Ogal qui résistent malgré toutes les contraintes à sauvegarder la bijouterie berbère. Cette résistance a pour but de rendre hommage à leurs parents et à la promesse tenue pour la sauvegarde du métier. Faute de visiteurs, Ogal a exposé récemment ses œuvres dans une galerie en plein centre d'Alger. Bien que très doué, le petit fils de Nemchi a également refusé de suivre la voie de son père, car il n'y voit aucun avenir.
Nemchi, tout comme Hamlat et tous les artisans du village n'avaient pas d'atouts pour convaincre leurs enfants à sauvegarder ces métiers. L'autre combattant est Abdelkader Boumala, le calligraphe qui continue à rejoindre sa boutique pour s'adonner à son art. Hocine Ameziane qui tenait la boutique de vannerie est également décédé. Avec le départ de ces artisans, ce sont plusieurs métiers qui ont disparu et la direction de l'office Riadh El- Feth tout comme le ministère chargé de sauvegarder l'artisanat semble ne pas connaître ces métiers. Y aura-t-il un ministre de la culture ou du tourisme pour relancer les activités au niveau du village des artistes et y relancer l'animation comme à son ouverture en 1984 ?


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