L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a été salué par nombre de personnalités. Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, lui a rapidement rendu hommage en le qualifiant de «martyr». L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a été enterré à Medinat Nasr, dans l'est du Caire. «La prière funèbre a été faite à l'hôpital de la prison de ‘Tora', où il avait été déclaré mort lundi», a indiqué l'avocat Abdelmoneim Abdel Maksoud. Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, avait été destitué par l'armée en 2013 et il était en détention depuis. Il est décédé lundi, après une audition devant un tribunal du Caire. L'ancien président égyptien Mohamed Morsi a été salué par nombre de personnalités. Le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, lui a rapidement rendu hommage en le qualifiant de «martyr». La révolution de 2011, élection de Mohamed Morsi, puis le renversement de l'ancien président par le général Sissi, en 2013, sont la preuve d'une polarisation violente des forces politiques nationaliste et islamiste. Après sa destitution par l'armée à la faveur d'une vague de manifestations, Mohamed Morsi a été poursuivi dans plusieurs affaires, accusé de terrorisme, d'espionnage ou de meurtre de manifestants, des charges qu'il a toujours rejetées. Les années 2010 semblent dès lors un nouvel épisode de cette longue guerre. L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a, lui, exprimé sa tristesse. Le Hamas au pouvoir à Ghaza s'est dit en deuil après la mort de Mohamed Morsi. C'est lors d'une audience lundi au Caire, consacrée à des accusations d'espionnage au profit de l'Iran, du Qatar et de groupes comme le Hamas à Ghaza, qu'il s'est effondré. Il est tombé sur le sol dans la cage des accusés. «Le procureur a été informé de la mort de Morsi durant sa présence dans une séance de son procès», a poursuivi l'institution. Le président égyptien est soutenu dans sa guerre contre les adeptes de l'ancien président Mohamed Morsi par l'Arabie saoudite. Il est dénoncé par la Turquie et le Qatar. L'Arabie saoudite a accordé le soutien économique, politique et financier au président égyptien. Turquie et Qatar ont dénoncé ce qu'ils qualifient de coup d'Etat contre le président élu. L'Arabie saoudite, l'Egypte, Emirats et Bahreïn ont annulé la coopération diplomatique avec le Qatar, accusant ce pays de soutien au terrorisme. L'Egypte accuse Doha de soutenir les islamistes. L'Arabie saoudite est accusée par la communauté mondiale de soutien au terrorisme. L'Arabie saoudite dirige une coalition arabe contre le Yémen et commis des crimes de guerre contre les civils. Le Qatar, l'Algérie et nombre de pays ont refusé la participation dans la guerre conte les civils. L'Arabie saoudite est soutenue par Washington. Mounir Abi La presse égyptienne timide Dans la presse égyptienne mardi, l'événement était relaté de façon minimale, certains journaux ne mentionnant même pas qu'il a été chef de l'Etat entre juin 2012 et juillet 2013. Mohamed Morsi avait pourtant été le premier président civil et démocratiquement élu dans ce pays, après le Printemps arabe de 2011 qui avait poussé au départ l'ancien chef de l'Etat Hosni Moubarak après 30 ans de pouvoir. Peu de gens commentaient ouvertement le décès de l'ex-chef d'Etat. En Turquie où le gouvernement soutient les Frères musulmans, des milliers de personnes ont participé à une prière collective à la mémoire de Mohamed Morsi à Istanbul. Au Caire, l'enterrement s'est déroulé dans la nuit, dans le quartier de Medinat Nasr (est) bouclé par des policiers. L'Egypte dénonce les accusations Mais les autorités ont tancé les tweets d'une responsable de HRW ayant dénoncé une «négligence criminelle» des autorités. Dans un communiqué, ces dernières ont fustigé de «fausses allégations» et une «exploitation politique au nom des droits humains». L'Egypte nie systématiquement les accusations de violations des droits humains. Mohamed Morsi avait été condamné à 45 ans de prison dans deux affaires, incitation à la violence contre des manifestants fin 2012 et espionnage au profit du Qatar. Il était rejugé après l'annulation de deux verdicts prononcés contre lui ; une condamnation à mort et une réclusion à perpétuité. Après la destitution du président Morsi, Abdel Fattah al-Sissi, a mené une répression contre l'opposition, en Egypte.