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Musique classique algérienne.. Une base académique est nécessaire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 26 - 06 - 2019

La musique andalouse et le malouf qui dérivent de la même origine ont plus que jamais besoin d'une base académique. On a mis trop de retard pour la transcription de cette musique à cause de certains conservateurs, mais il n'est jamais trop tard pour bien faire.
L'ethnomusicologue et chercheur en musique, Abdelmalek Merouani, a estimé mardi, à Constantine, «impératif de donner une base académique à la musique malouf», afin de mieux transmettre cet héritage aux générations futures. Cet appel est également destiné aux pratiquants de la musique andalouse pratiquée notamment à Tlemcen et Mostaganem et dans les villes de l'Algérois notamment Alger, Blida, Cherchell et Bedjaia. Animant une conférence sur «Le lien entre la musique malouf et la musique andalouse» à la bibliothèque principale de lecture publique Mustapha Natour' de Constantine, M. Merouani a souligné «la nécessité de codifier cette musique savante» pour mieux la transmettre aux générations montantes.
La peur des conservateurs
Pour rappel, dans les années 1970, le chanteur et compositeur Said Bestandji qui est passé par l'école andalouse de Cheikh Mahieddine Lakhal avant de suivre une formation de chef d'orchestre et chanteur d'Opéra en France avait entamé un travail pour la transcription de la musique andalouse mais n'avait pas trouvé d'encouragements. Au contraire, il avait été critiqué par les conservateurs qui s'obstinaient à croire que la musique andalouse ne peut être transcrite en solfège. Tout comme Said Bestandji, il y a quelques années, le chanteur et professeur Bachir Mazouni qui dirige l'association El Djazira a réaffirmé que toute musique peut être transcrite. Il faut dire que le refus de transcrire cette musique par les conservateurs était motivé par le fait qu'ils n'avaient pas suivi une formation académique. C'est-à- dire qu'ils n'avaient jamais pris de cours de solfège. «Les jeunes nous ont toujours reproché l'inexistence de partitions pour le malouf alors qu'ils arrivent à trouver facilement celles de la musique classique européenne», a affirmé M. Merouani, avant de soutenir que «le malouf (tout comme l'andalou – ndlr) ne peut plus continuer à être transmis qu'avec l'ouïe uniquement et qu'il faut absolument que celui-ci soit porté en partition». C'est dans ce même ordre d'idées que ce chercheur a déploré «l'absence de recherches universitaires traitant ce genre musical». Et d'ajouter : «Il est inconcevable que des universités européennes s'intéressent à la musique andalouse en général et au malouf en particulier, pendant que les nôtres délaissent complètement ce qui est censé être l'âme de notre patrimoine musical». Au cours de cette conférence, Abdelmalek Merouani est également revenu sur le personnage d'Abou Al Hassan Ali Ben Nafeê, surnommé Ziryab, et à qui on prête la fondation de la musique classique andalouse et l'introduction de la Nouba qui codifie ce chant.
Ziryab, un génie ?
Selon les maîtres de l'andalou qu'on a connus, Ziryab qui aurait composé la grande partie de la musique andalouse et classé les noubas en 24 parties, chacune représentant une heure de la journée, aurait été un grand génie. Il aurait été un grand cuisinier et aurait inventé la toile cirée, le menu ainsi que la frange de cheveux. M. Merouani a ainsi soutenu que les recherches qu'il a effectuées incitent à affirmer que l'histoire aujourd'hui répandue de Ziryab serait une histoire romancée fortement alimentée par une imagination mystique. Se référant aux biographies d'Ibrahim et d'Ishak El Mawssili, mais également à celle de Ziryab, ainsi qu'au contexte politique, social et culturel des dynasties des Omeyyade, Abbasside et Andalouse, ce chercheur a indiqué que les recherches historiques autour de Ziryab, laissent apparaître de multiples failles et des anachronismes flagrants. Enseignant au Conservatoire municipal des arts de Constantine Abdelmoumen Bentoubal et à la faculté des arts et de la culture de l'université Salah Boubnider (Constantine3), Abdelmalek Merouani est l'auteur de nombreux ouvrages sur El toubouê (les modes) les Bachraf et les Tawachih du malouf constantinois. Il est également l'auteur de Ziryab et la musique arabe entre mythe et réalité.


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