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Le millénaire musical andalou sous les lumières
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Publié dans El Watan le 16 - 09 - 2011

La nouba, reine de Tlemcen. Depuis mardi et jusqu'au 17 novembre, la ville organise expositions, conférences, concerts… en hommage aux maîtres de la musique andalouse.
«Laissez voguer votre esprit ! Essayez de sentir le charme des mille et un parfums, fleur d'oranger, jasmin, tubéreuse, basilic, thym, menthe et romarin des jardins d'Al Andalus. Ecoutez les mélodies de l'eau dans les sources, les chants des oiseaux, la nostalgie des sons de luths, flûtes et rebecs, les vers d'inoubliables poètes», est annoncé dès le début de l'exposition «Nouba, hommage aux maîtres» qui se tient jusqu'au 17 novembre à la maison de la culture Abdelkader Alloula à Tlemcen. «Plus qu'une musique, le patrimoine andalou est l'écho d'une âme d'une civilisation qui continue de marquer l'histoire de l'humanité. Saisir la richesse de cette musique nécessite de l'appréhender dans la diversité de ses sources et dans la durée exceptionnelle de sa formation et de ses évolutions, près d'un millénaire», est-il encore écrit.
A travers des images, des vidéos, des sons, des textes, des manuscrits et des instruments, la riche histoire du patrimoine andalou est expliquée avec simplicité. Le département patrimoine immatériel et chorégraphie de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011» a sollicité des spécialistes, des chercheurs et des universitaire pour préparer méthodiquement cette exposition. Il s'agit notamment de Nacerddine Beghdadi, de Benali et Salim El Hassar, de Fayçal Belkalfat, de Abdelmadjid Merdaci et de Mahmoud Guettat. «Une fois collectés, les textes ont été adaptés pour permettre un accès plus facile au public à la thématique de ce qui est présenté», nous a précisé Saliha Larab, une des responsables de l'exposition.
Patrimoine commun
La scénographie de Djamal Matari et de Djilali Aichioune aide les visiteurs à «plonger» dans l'univers culturel andalou. L'artiste-peintre Djahida Houadef a restitué l'époque de Cordoue, capitale de l'Espagne musulmane, avec le portrait de Ziryab, le musicien, l'esthète, celui qui avait appris par cœur dix mille chansons ! «Figure marquante de son époque, Ziryab incarne la synthèse de la culture mésopotamienne, les fastes et l'élégance de la cour abasside avec l'esprit omeyyade et andalou», est-il relevé dans le catalogue de l'exposition à propos de Abou Al Hassan Ali Ibn Nafi dit Ziryab, «le merle noir».
Les concepteurs de l'exposition ont fait en sorte de remonter jusqu'aux origines de la musique andalouse devenue au fil des siècles patrimoine commun des pays du Maghreb. L'histoire d'Al Andalus est rappelée en quelques dates à partir de 713, la conquête de Tarik Ibn Zeyad, et jusqu'à 1492 avec la chute de Grenade. La nouba, son répertoire et ses transcriptions musicales sont détaillées avec précision. Le travail de Bouali El Ghaouti et de Mostefa Aboura est cité avec la présentation des partitions originales. Les premières expériences de transcription de la nouba remontent au début du XXe siècle.
Le visiteur attentif pourra apprendre comment la nouba (mode) est composée : touchia, meçadar, btyahi, insraf… Une composante qui marque des différences, parfois légères, entre le Maroc, la Tunisie, la Libye et l'Algérie. Un graphe coloré permet de mieux comprendre les noubas complètes (dhil, raml, zidane, mezmoum, etc.) et les noubas incomplètes ou disparues (araq, djarka, rehaoui, oshaq, etc).
Photos inédites
Des détails sont également fournis sur les instruments. On apprend par exemple que Ziryâb avait introduit en Al Andalus tous les instruments de musique utilisés dans l'Orient islamique entre cordophones et aérophones – leur nombre dépasserait la quarantaine. Les écoles et les maîtres de l'andalou sont mis ensuite en exergue. Des lecteurs CD permettent aux visiteurs d'écouter des morceaux du malouf constantinois, tunisien et libyen, de la sanâa d'Alger, de Tlemcen et de Béjaïa et de la ala marocaine. A travers des photos, parfois inédites, et des textes biographiques et des enregistrements vidéo, les maîtres de l'andalou sont présentés au public. Cela va de Larbi et Redouane Bensari à Cheikha Tetma, Ghaouti Bouali, Omar Bekhchi, Mustapha Senouci Béreksi, Mostefa et Kheirddine Aboura, Abderahmane Sekkal, Hadj Mohamed Ghaffour, Abdelkrim Dali, Sid Ahmed Serri, Mâalma Yamna, Abderrezak Fekhardji, Mohamed Kheznadji, Sadek Lebdjaoui, Mohamed Darsouni, Abdelkrim Bestandji, Brahim Ammouchi, Hadj M'hamed Tahar Fergani et Abdelmoumen Bentobbal.
A la fin 1990, Abdelmoumen Bentobbal, à titre d'exemple, a contribué à l'enregistrement des noubas du malouf, cinq ans avant son décès en 2004. Il a grandement contribué avec Sid Ahmed Serri à protéger le patrimoine immatériel à travers l'Association de la sauvegarde de la musique classique algérienne. L'exposition est accompagnée de tables rondes et de concerts. Mardi, l'association Ahbab Larbi Bensari de Tlemcen a animé une soirée à la maison de la culture Abdelkader Alloula, la première d'une série de trente concerts-hommage programmés jusqu'au 17 novembre.
Version originale
Mardi et mercredi, 20 et 21 septembre, Al Anadil d'Alger et Fen Al Acil de Koléa animeront deux soirées en hommage à Sid Ahmed Serri en reprenant des morceaux inédits. Cela est valable pour tous les autres concerts. Ahbab Larbi Bensari ont interprété la nouba raml maya. «Une nouba fétiche de cheikh Larbi Bensari. Cheikh Larbi nous a légué tout ce qu'on est en train de produire. C'est une référence, comme son fils Redouane ou d'autres maîtres encore. Il y a malheureusement des morceaux qui on été perdus. Auparavant, il y avait le bouche-à-oreille, pas d'enregistrements. Nous tentons de récupérer et de restaurer le maximum de morceaux derdj, insraf, betaihi, hawaza, etc. Nous faisons beaucoup de recherches en concertation avec nos collègues de Constantine, d'Alger et de Annaba. Parfois nous avons la mélodie, mais pas le texte. On le retrouve ailleurs à Constantine ou Alger», nous a expliqué Faouzi Kalfat, président de l'association Ahbab Larbi Bensari.
Ainsi, Ana lemdjrouh bel mhaba a pu être restauré dans sa version originale. Cette chanson a été jouée par Larbi Bensari au milieu des années 1930 avant d'être quelque peu oubliée. L'association Ahbab Larbi Bensari possède 37 enregistrements. «Les éditeurs ne veulent pas les produire et les mettre sur le marché et à la disposition du public. L'association n'a pas suffisamment de ressources pour le faire. Nous souhaitons une aide du ministère de la Culture qui peut prendre les masters et produire des CD», a insisté Faouzi Kalfat.


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