Le coup d'envoi de la septième édition du festival de la chanson andalouse et hawzi des jeunes de Tlemcen a été donné samedi en soirée au palais de la culture Abdelkrim Dali d'Imama, commune de Mansourah, avec la participation de sept associations culturelles. La septième édition du festival de la chanson andalouse et du hawzi des jeunes s'est ouverte samedi en soirée palais de la culture Abdelkrim Dali d'Imama, commune de Mansourah, où sept associations culturelles monteront sur scène durant une semaine à la grande satisfaction des mélomanes, surtout en cette période de léthargie culturelle. Le ton a été donné par l'association Al-Mouwahidia de Nedroma qui a gratifié l'assistance en présentant la Nouba Mezmoum en commençant par un joli Istikhbar (prélude) suivi de la touchia du même mode avant de poursuivre avec les autres parties de la Nouba interprétées avec brio en solo et duo par Ghomari et Dendene. Un petit rossignol La troupe musicale de l'association Al-Mouwahidia de Nedroma est composée en majorité de jeunes talents mais qui maîtrisent parfaitement l'art andalou et hawzi qui, rappelle-t-on, est un dérivé de l'andalou créé dans la périphérie de la ville de Tlemcen. Le plus jeune membre de la troupe qui n'a que six ans a épaté le public par sa voix de rossignol. Un avenir très prometteur l'attend tout comme les 18 autres membres de cette troupe musicale et culturelle, très bien encadrée par son président Midoun Azzedine dont l'association active aussi dans la préservation du patrimoine historique et culturel de la ville de Nedroma. C'est l'association et grande école de musique andalouse Gharnata de Tlemcen qui a poursuivi la soirée en donnant le ton avec le mode Raml El Maya en poursuivant avec les plus belles mélodies andalouses et des madaih dont Ya Men Bel Awzar. L'association Gharnata s'est présentée avec un orchestre constitué de jeunes filles et garçons. Ils n'ont pas démérité et tout comme leurs aînés, ils ont été à la hauteur de la réputation de cette grande école. Les enfants de cet orchestre ont maîtrisé tous les instruments. A la percussion, au violon ou au luth, ces enfants, âgés à peine de 8 ans, ont tenu en haleine et ébloui le public par l'harmonie de la chorale et la synchronisation musicale. Un tonnerre d'applaudissements leur a été rendu par le public connaisseur présent en grand nombre dans la salle. Le berceau Pour les soirées suivantes, les programmateurs ont prévu les passages sur la scène du palais de la culture Abdelkrim Dali d'Imama, les jeunes musiciens et chanteurs des cinq autres associations qui font la fierté de la ville de Tlemcen et de sa région, Nassim Al-Andalouss, Ahbab Cheikh Mohamed Bouali, Riad Al-Andalouss et Al Kortobia. Il faut rappeler que la ville de Tlemcen est connue pour être le berceau de la chanson et musique andalouse et hawzi. Elle est notamment connue par ses nombreux grands maîtres dont Cheikh Larbi Bensari et son fils Rodouane, Cheikh Mohamed Bouali et Abdelkrim Dali. Du côté de la chanson hawzi, Tlemcen est connue par ses chanteurs tels que Cheikh Mohamed Ghafour et la défunte Cheikha Tetma qui, tout comme Abdelkrim Dali, a vécu une grande partie de sa vie à Alger. Il est à préciser qu'à Tlemcen, l'andalou se chante en famille et que grâce aux nombreuses associations qui activent, la relève est assurée.
