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Des petits pas de Kissinger au grand écart d'Hillary…
Politique étrangère US
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 03 - 2009

Des petits pas de Kissinger au grand écart d'Hillary Clinton, l'Amérique de l'Oncle Sam semble enfin résolue à reconnaître ses nombreux impairs. Et ils ne datent pas d'aujourd'hui ! Pour une simple et bête raison, c'est que les USA se sont toujours considérés comme étant la première puissance mondiale. Et au-dessus de tous !
Particulièrement depuis qu'ils ont réussi ce coup de génie, grâce à la complicité du pape Jean Paul II et à la «perestroïka» de Gorbatchev, de briser le mur de Berlin et de faire voler en éclats le Pacte de Varsovie.
L'ancien bloc soviétique amputé de la plupart de ses satellites, l'Oncle Sam pouvait mieux s'occuper des autres objectifs de leadership qu'il s'est toujours fixé. Même si la Fédération de Russie reste un adversaire de taille, puissant et qui résiste au bloc occidental formé des USA et de leurs vassaux européens… Au sein de l'OTAN notamment.
Gendarme du monde ou prospecteur d'or (noir) ? L'Oncle Sam s'est toujours mêlé des affaires de ce monde. Avec beaucoup d'orgueil, mais surtout d'incompétence au niveau de leur politique étrangère, les Etats-Unis ne connaissant apparemment pas du tout la réalité du terrain. Et se fiant aveuglément aux différents rapports de leurs officines, largement infiltrées elles-mêmes par les multinationales.
Comme le Congrès d'ailleurs ou tous les autres pouvoirs de décisions au sein desquels on retrouvera toujours un «Cheney» ou autre boy dont les intérêts sont directement liés au conglomérat militaro-industriel ou aux magnats du pétrole, pour ne citer que ceux-là.
Lobbys d'argent, lobbys politiques
Tous les gouvernements US sont passés par là et toutes les décisions qu'ils ont prises ont été, peu ou prou, influencées par ces «lobbys» agissants. Les lobbys d'argent. Le billet vert a toujours été la force et la faiblesse des Américains. C'est pourquoi ils ont toujours su en avoir des réserves monstrueuses… Grâce notamment à leurs amis «émirs» et monarques arabes qui ne trouvent rien de mieux qu'à placer dans les réserves fédérales américaines tous leurs œufs… Au détriment des intérêts de leurs peuples.
C'est là l'une des plus grandes combines que l'Amérique a trouvées et ça marche toujours ! Et que font les USA avec cet argent ? Ils fabriquent tout simplement des biens et surtout des armes qu'ils revendent aux pays arabes et aussi à leurs ennemis, dont Israël, qui lui profite de tous ces bienfaits — va savoir pourquoi ! — à un prix préférentiel, voire pour rien, puisque l'Oncle Sam s'est engagé à aider Israël en lui fournissant des armes pour sa défense…
Hé oui, c'est comme ça, mes chers émirs ! Pourtant, vous qui êtes si contents de visiter le monde dans un super jumbo-jet luxueux acquis à plusieurs millions de dollars n'ignorez pas que Boeing est l'un de ces «faiseurs» d'armes…
Oh non, je ne vous demande pas de boycotter cette compagnie — le pourriez-vous d'ailleurs ? —, non, il vous suffit juste de garder cela à l'esprit le temps d'une sieste sur vos somptueux sofas face à des danseuses venues du Nord…
Notre destin à nous…
En attendant, les multinationales pour lesquelles vous déroulez le tapis rouge font du business avec votre argent sur le dos de vos peuples. Mais c'est parce que tout cela est peut-être «écrit», mektoub, c'est notre destin, à nous les Arabes…
Et puis que faire face à la VIe flotte, à l'Otan, face à la puissance des «mécréants» ? Subir le même sort que Saddam ? Résister ! Résister tout simplement, comme le fait depuis l'invasion de l'Irak le peuple héroïque irakien que vous avez tous lâché ! Résister jusqu'à ce qu'enfin un président américain, plus jeune, plus conscient que ses prédécesseurs, se rende compte qu'il y a quelque part quelque chose qui ne va pas.
Un Président qui ose enfin mettre en doute les capacités réelles du gendarme du monde. Un Président qui veut du bien à son pays. Mais un Président qui est aussi arrivé au bon moment : alors que la crise financière et économique du siècle ne rate personne. Et surtout pas les Etats-Unis pour qui, vous le savez tous, aujourd'hui le «nerf de la guerre» reste le dollar !
Tout simple, n'est-ce pas ? Il est donc devenu impérieux de tout de suite changer la donne, de revoir toutes les politiques menées à ce jour et de réorienter tout cela en fonction de la réalité mondiale. Pour sauver l'Amérique ! Car il s'agit de cela… Ce n'est certainement pas par amour pour vous que le frère Obama va se retirer d'Irak ; c'est parce que l'armée US y paie un prix trop fort, en dollars, en matériel et en hommes !
Des désengagements intelligents
Ce désengagement «intelligent» se fera en douceur, car il y a eu deux invasions de trop en Irak, et les «Bush», s'ils ont engrangé des pétrodollars en abondance grâce à ces actions, laissent quand même leur pays sur les genoux…
Obama, qui hérite également de la sale guerre contre les Afghans — encore un coup du petit Bush qui était pourtant l'allié de Ben Laden — cherche au plus vite des solutions rapides, même si, pour l'opinion américaine et surtout pour mieux faire plonger les Européens de l'Alliance atlantique, il a décidé d'envoyer en Afghanistan de nouveaux contingents…
Il ne peut pas faire autrement. Il reste à Obama le front de l'Est avec la Fédération de Russie et surtout la ténacité et la «taranant» du camarade Poutine ! Sacré joueur d'échecs celui-là ! Et pourtant l'«agent» Mikhaïl Saakachvili a joué au lièvre dans l'affaire de la Géorgie pour tester les capacités russes ! Résultat : Poutine n'a pas lâché pied et sort grandi de ce défi. Il est désormais celui avec qui les USA et l'UE doivent compter.
En Asie, le dragon chinois montre de plus en plus sa queue et sort ses griffes, soufflant des flammes énormes. Il a de plus en plus besoin d'or noir lui aussi. Obama le sait, mais que peut-il bien faire pour contrer l'émergence de cet empire aux mœurs, coutumes et traditions déstabilisantes ? A part envoyer au charbon le petit Sarko avec le drapeau orange du Dalaï Lama pour tenter de faire diversion, ou bien utiliser le couple bien nommé Bergé-YSL pour enrager les Chinois quant à la souveraineté de leur patrimoine culturel, il ne reste pas grand-chose pour déstabiliser les intérêts chinois…
La CPI, valet des Etats-Unis ?
Intérêts chinois… J'y pense, pourquoi pas cette fois-ci encore, envoyer au charbon ces vassaux européens qui tiennent tant à nous ? Et hop ! L'Oncle Sam vient de marquer un grand coup en faisant jouer la Cour pénale internationale. Mais il faut reconnaître que l'idée de faire tomber les Chinois en Afrique, c'est une idée des Bush !
Tout le monde connaît maintenant cette fameuse cavale anti-El Béchir… Darfour quand tu nous tiens !
Le Pakistan a toujours joué le jeu avec les USA pour se «préserver» de son grand frère ennemi, l'Inde, mais les deux ont l'arme atomique. L'Iran, en revanche, donne du fil à retordre ! Et là, la France des droits de l'homme y est, un petit peu, pour quelque chose.
N'est-ce pas elle qui a accueilli en son sein, nourrit, réconforté, chouchouté, aidé… l'imam Khomeiny ? Le père incontesté de la Révolution islamique en Iran ? Comme quoi, l'histoire se répète : les Américains aident Ben Laden et forment les élites talibanes, la France aide Khomeiny et forme les intégristes… Mon Dieu, quelle pagaille !
Que faire devant cet imbroglio décidément casse-tête ? Hussein Obama a tout simplement «ordonné un réexamen de la politique américaine vis-à-vis de l'Afghanistan et du Pakistan qui doit lui être transmis avant son départ pour une série de rencontres internationales en Europe, le 31 mars».
Washington envisage des discussions avec les taliban
Il est allé plus loin dans son idée puisqu'il n'a pas hésité à déclarer, dans une interview publiée samedi par le New York Times, que «les Etats-Unis n'étaient pas en train de gagner la guerre en Afghanistan et a laissé entendre que le pays pourraît entamer des discussions avec des taliban modérés».
La Turquie, qui est membre de l'Otan, retient aussi l'attention d'Obama. Ce dernier sait que les Européens et à leur tête Sarkozy ne veulent pas de la Turquie chez eux. C'est pourquoi il sait qu'il y a là matière à exploiter.
Mme Clinton a proposé lors de sa tournée «la tenue dès la fin du mois d'une conférence internationale sur l'Afghanistan, suggérant que l'Iran, devenu le principal adversaire des Etats-Unis, y soit invité».
La politique étrangère US est-elle en train de changer ? Les récents évènements et la tournée d'Hillary Clinton permettent, je pense, de le croire.
Car, de Charm El Cheikh à Ankara, en passant par Ramallah, Jérusalem, Bruxelles ou Genève, l'«envoyée spéciale et de charme» d'Obama a fait — reconnaissons-le — du bon travail diplomatique. Elle a réussi à charmer autant les Palestiniens, les Syriens, les Russes, auxquels elle demande de «remettre les compteurs à zéro», que ses partenaires européens.
Ce sont là beaucoup de mains tendues, comme l'avait déjà demandé Obama dans son discours d'investiture. Une seule question me taraude encore, malgré toute cette belle moisson : qu'en sera-t-il du Proche-Orient ?
A ce propos, Hillary sera moins diserte sur la question — c'est normal, en tant qu'ex-sénatrice de New York. Vous savez tous que New York est le «fief de la très puissante communauté juive américaine» ?
On comprend qu'Hillary ait donc «limité au strict minimum ses critiques à l'encontre de la relance de la colonisation juive, qu'elle a simplement qualifiée d'improductive, justifiant son quasi-silence par le fait que le gouvernement israélien n'est pas encore formé».
C'est ça aussi faire de la politique et être diplomate…
En conclusion, si l'on en juge par le périple de la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, et la méthode adoptée à l'occasion, on peut parler d'un " grand écart " par rapport aux petits pas d'Henry Kissinger ".Un grand écart que seule une femme est capable de faire et certainement pas Henry qui avait de petites jambes !... Essayez, vous verrez !


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