Le Championnat d'Espagne le plus indécis depuis 21 ans ne sait toujours pas sur quel pied danser avant la 24e journée ce week-end, le trio de coleaders Barça-Real-Atletico ne pouvant se permettre aucun faux-pas quelques jours avant de retrouver la Ligue des champions. Il faut remonter à 1992-1993 pour trouver une Liga avec trois prétendants à égalité de points à ce stade de la saison: le FC Barcelone, le Real Madrid et le Deportivo La Corogne étaient au coude à coude lors de la 24e journée et c'est finalement le club catalan qui avait été couronné à la fin. Neymar de retour à temps Neymar est attendu samedi (19h00 GMT) contre le Rayo Vallecano (19e) après un mois sans jouer avec le Barça en raison d'une entorse. Et le joueur de 22 ans est un renfort bienvenu à l'heure où Barcelone aborde, selon son entraîneur Gerardo Martino, "la dernière ligne droite" de sa saison, avec dès mardi un huitième de finale aller de C1 contre Manchester City. Problème: le risque est grand pour les Catalans de négliger auparavant la réception de l'avant-dernier de Liga. "Il est normal qu'on parle du match de Ligue des champions, surtout parce que c'est probablement le tirage des huitièmes le plus équilibré, a reconnu Martino. Ça ne me préoccupe pas parce que nous sommes parfaitement concentrés sur le match de demain (samedi)." Premier grâce à une différence de buts de +46, contre +41 pour le Real et +40 pour l'Atletico, le Barça n'a aucune marge d'erreur. Ça tombe bien, Lionel Messi monte en puissance (8 buts en 10 matches en 2014) et même un état grippal cette semaine ne l'a pas empêché de marquer contre la Real Sociedad (1-1) en Coupe du Roi et de qualifier le Barça pour la finale. L'Atletico en reconquête avant Milan Trois défaites en dix jours: l'addition est lourde pour un Atletico qui n'avait perdu jusque-là qu'un match cette saison. Ce coup de mou intervient en outre juste avant le déplacement crucial du club sur la pelouse du Milan AC mercredi prochain en C1. Gagner contre Valladolid (18e) relancerait au bon moment la mécanique "rojiblanca", brusquement enrayée. "Nous avons de l'énergie et de la force. Ce qu'il y a de bien dans le football, c'est qu'il y a toujours une revanche", a prévenu l'entraîneur madrilène Diego Simeone. L'"Atleti" serait bien inspiré de la prendre dès samedi (15h00 GMT). Getafe-Real, dynamiques opposées La dynamique de la "Maison blanche" incite à l'optimisme avant le court déplacement dimanche (16h00 GMT) à Getafe (13e), dans la banlieue madrilène. Le Real Madrid, qui retrouvera pour sa part en Ligue des champions dans dix jours Schalke 04, a gagné 13 de ses 14 derniers matches toutes compétitions confondues et vient de se qualifier pour la finale de la Coupe du Roi aux dépens de l'Atletico (3-0, 2-0). Getafe, à l'inverse, n'a plus gagné en Liga depuis novembre. Certes, Carlo Ancelotti est à nouveau privé ce week-end de Cristiano Ronaldo, qui a encore deux matches de suspension à purger. Mais Karim Benzema (13 buts en Liga), Gareth Bale (9 buts) et Jesé devraient assurer l'intérim dans une équipe merengue sur la pente ascendante.
