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Les grandes manœuvres de Rabat
La question du Sahara occidental
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11 - 03 - 2009

Le Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis plus de 33 ans, est la dernière colonie en Afrique, un continent qui s'est affranchi de la colonisation étrangère depuis plus de quarante ans. Point n'est besoin ici de ressasser les nombreuses résolutions onusiennes pertinentes prises depuis la naissance de ce problème, dans les années 1970, le définissant clairement comme étant un problème de décolonisation.
Du reste, chaque année, la 4e commission des Nations unies revient sur cette question, réitérant cette définition partagée par l'écrasante majorité des Etats membres de cette instance internationale.
Seul l'occupant, en l'occurrence le Maroc, persiste à croire que ce territoire non autonome, selon cette définition, lui appartient, invoquant faussement ce qu'il appelle «l'allégeance» des chefs de tribus sahraouies au royaume, il y a deux siècles. En réalité, Rabat, hier comme aujourd'hui, qui a annexé ce territoire aussitôt les Espagnols partis en 1975, refuse de se plier aux décisions de la communauté internationale qui préconisent l'autodétermination du peuple sahraoui, à travers un référendum libre sous l'égide des Nations unies, par lequel il choisit son destin.
Ce destin peut être son rattachement au Maroc, son autonomie sous souveraineté marocaine ou bien son indépendance. Le Front Polisario, né avant l'occupation marocaine, qui avait combattu militairement l'occupant espagnol, est prêt, selon ses dirigeants, à accepter le verdict final, pour peu que soit organisé ce sacro-saint référendum que Rabat refuse pour d'autres desseins : continuer à occuper le territoire et, bien évidemment, piller les richesses du peuple sahraoui, avec la complicité de certaines puissances occidentales et arabes sous bénéfice d'inventaire.
L'Algérie, comme les 85 pays qui reconnaissent la Rasd et le droit du peuple sahraoui à s'autodéterminer, est depuis cette occupation sous les feux des critiques des autorités marocaines d'occupation. Tous les moyens sont utilisés par Rabat pour justifier cette occupation, dont le plus grossier est que le problème sahraoui est une invention d'Alger, notamment pour l'installation d'un «micro-Etat» dans la région sous sa férule et ainsi avoir une «fenêtre sur l'Atlantique», notamment depuis l'accession au trône alaouite du roi Mohammed VI.
L'Algérie, depuis, est descendue en flammes dans les déclarations d'officiels marocains, des partis politiques et de tous les médias du royaume.Il ne se passe pas un jour sans que ces médias publient ou diffusent rien que les informations jugées négatives sur notre pays. Les pays voisins qui reconnaissent aussi la Rasd, parce qu'ils observent depuis quelques années une position de «neutralité», sont épargnés de l'ire de Rabat.
D'ailleurs, le Maroc commence à s'en prendre à d'autres pays africains éloignés de la zone du conflit, comme l'Afrique du Sud qui a son poids politique et économique parce qu'il a reconnu la Rasd et a même échangé avec cette République encore en exil des représentations diplomatiques.Il s'en prend aussi au lointain Venezuela, rompant même ses relations diplomatiques avec ce pays au moment où Caracas expulsait l'ambassadeur israélien en pleine agression contre les Palestiniens de Ghaza, en janvier.
Et ce n'est pas tout, Rabat utilise un «subterfuge» diplomatique (la fausse affaire de Bahreïn) pour faire de même avec l'Iran, qui soutient l'autodétermination du peuple sahraoui, sous prétexte que ce pays «déstabilise» le Maroc en encourageant le chiisme. Ces dernières sorties des dirigeants marocains sont un clin d'œil intéressé à l'Occident, USA en tête, qui a des comptes à régler avec le Venezuela et l'Iran, attendant «un retour d'ascenseur», autrement dit, un appui sans réserve à sa proposition d'autonomie pour régler définitivement à leur profit la question sahraouie, en cas de reprise de négociations avec le Polisario.
Avec l'Algérie, le Maroc, qui a grand intérêt économique à ce que la frontière terrestre soit rouverte, souffle tantôt le chaud, tantôt le froid. D'un côté Rabat appelle de ses vœux «l'Algérie sœur» à cette réouverture, d'un autre, et face à l'intransigeance d'Alger, il accroît son offensive guerrière médiatique et diplomatique. Les manœuvres de Rabat pour maintenir le statu quo au Sahara occidental se multiplient et se diversifient.
A l'égard des Etats-Unis, la «drague» est patente. Rabat est prêt à accepter d'abriter le commandement militaire américain en Afrique (Africom) qu'aucun pays du continent ne veut accueillir, si… De plus, parmi les 16 territoires non autonomes dans le monde recensés par l'ONU, trois sont occupés par le pays d'Obama, les îles Samoa américaines, Guam et les îles Vierges américaines, qui demandent l'autonomie. D'où la proposition marocaine pour le Sahara occidental tablant sur une éventuelle «solidarité entre occupants».
Rabat, qui a le soutien de Paris dans cette question, cherche à obtenir celui franc de l'Espagne, ancienne puissance administrante, qui est face à un dilemme à propos des présides de Ceuta et Melilla revendiqués par Rabat.Le Maroc a impliqué les puissances occidentales dans le conflit en leur concédant l'exploitation des ressources minières sahraouies, le riche gisement de phosphate de Boucraâ, les ressources halieutiques sahraouies et à présent les atouts touristiques. Les deux premiers rapportent au Maroc plus de 4 milliards de dollars par an, et bien plus aux entreprises occidentales qui les exploitent au mépris de la légalité internationale qui interdit l'exploitation des ressources d'un territoire non autonome.
Le Maroc est disposé à accepter toutes les compromissions pour continuer à régner sur le Sahara occidental, y compris corrompre les représentants des Nations unies et ceux permanents du Conseil de sécurité. Il l'a fait avec l'ancien médiateur de l'ONU, Peter van Walsum, qui a mis au placard son statut d'impartial pour s'aligner sur les thèses de Rabat en contrepartie, dit-on, de récompenses sonnantes et trébuchantes. Celui-ci a perdu son poste pour ne pas se compromettre publiquement, mais il sera un jour rattrapé par l'histoire et ses corrupteurs avec.
Que reste-t-il à présent comme manœuvres aux Marocains pour perpétuer ce déni de non-droit à un peuple qui vit en exil et sous la répression la plus sauvage dans les territoires occupés ? Les Sahraouis, qui souffrent énormément de cette injustice, investissent beaucoup d'espoir sur le nouveau médiateur onusien, Christopher Ross, qui connaît bien la réalité de la région. Avec sa nomination et l'accession au pouvoir de Barack Obama, aux Etats-Unis, qui a promis de contribuer au règlement de conflits dans le monde par le dialogue, les autorités marocaines se mettent à trembler. Cela se ressent à chaque escalade verbale envers… Alger.


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