De nos jours, le téléphone portable s'est fait une place majeure dans notre société, disposant d'une importante marge d'utilisation, dont les différents magasins proposant ce genre de produits sont pris d'assaut, et ne sont qu'une parfaite illustration de cette tendance en plein essor. Et pour mieux expliquer les aléas de cette aptitude, M. Ben Achour, sociologue à l'université d'Alger, dira : «Sociologiquement parlant, la montée en puissance de l'usage du téléphone portable, fondé principalement sur l'aspect commercial, se conjugue aussi comme une pure imitation, ni plus ni moins. Néanmoins, nous les Algériens, on ne fait qu'imiter, et cela dans n'importe quel domaine, pas seulement dans la téléphonie mobile.» Quant à l'origine de la propagation de cette situation, il indiquera que «la publicité, basée essentiellement sur le mensonge, est utilisée comme un moyen de motivation pour attirer et détourner l'attention de la clientèle vers ces produits». En ce sens, M. Ben Achour mettra l'accent sur l'ampleur prise par cette mode qui, selon lui, «est sur la voie de devenir un phénomène social vu la vitesse avec laquelle elle se propage dans notre société», enchaînant : «Mais il faut admettre que le téléphone portable devient une nécessité, car actuellement celui qui ne possède pas de portable se sent amoindri de quelque chose de nécessaire. Ces derniers temps, le portable, qu'on le veuille ou non, fait partie de notre vie quotidienne. On ne peut plus s'en passer.» Se penchant sur le volet de la consommation, notre interlocuteur affirmera que son secret est lié directement aux tarifs proposés par les vendeurs et les promotions proposées par les opérateurs qui ne font qu'élargir le réseau de la clientèle, plongée dans l'univers «de la parole» sans se rendre compte ni du temps ni de l'argent qu'elle dépense. Et à titre d'exemple, il citera que des gens dépensent mensuellement jusqu'à 6000 DA de communication, sans parler des achats des différents accessoires et des téléphones sophistiqués. Ce qui est exagéré à son avis. Il mettra par ailleurs l'accent sur l'usage du portable. «Dans la plupart des cas les gens ne savent pas utiliser le téléphone portable, qui doit être uniquement usité en cas de nécessité. Malheureusement, une grande majorité s'en sert pour des futilités et dans le vide», précisera-t-il. En définitive, conclut notre source, «ce phénomène nous dépasse, alors qu'il ne fait que commencer et qu'il est peut-être appelé à durer jusqu'à 40, voire 50 ans. On ne peut donc pas appréhender sa disparition». Tout en soulignant le fait que c'est là un des résultats de la mondialisation et de l'interaction née du mélange des cultures mondiales.