La Chine et d'autres pays de la région Asie-Pacifique sont préoccupés par la consolidation de l'alliance américano-japonaise, une inquiétude qui a été exprimée à maintes reprises lors de nombreux événements internationaux et multilatéraux, dont le Dialogue de Shangri-La qui se déroule actuellement à Singapour, a déclaré hier un responsable militaire chinois. Wang Guanzhong, chef adjoint de l'état-major général de l'Armée populaire de libération (APL) qui préside la délégation chinoise dans le cadre du dialogue, a tenu ces propos à l'issue d'un discours prononcé par le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, dans lequel celui-ci a porté des accusations infondées contre la Chine. M.Hagel a également fait savoir que la priorité sécuritaire de Washington serait son partenariat avec ses alliés, s'engageant à intensifier les liens entre ses alliés et à «renforcer leurs capacités conjointes». En outre, le secrétaire à la Défense a évoqué plusieurs déploiements et transactions militaires en Asie-Pacifique destinés à préserver la «stabilité régionale» au cours de son discours. M. Hagel a également soutenu le Japon dans sa volonté d'exercer son soi-disant droit d'auto-défense collectif et a réaffirmé la position américaine sur les îles Diaoyu, territoire chinois contesté par le Japon, qui relèvent selon lui du traité de défense mutuelle conclu entre les Etats-Unis et le Japon. M. Wang a répondu que les alliances militaires étaient un concept démodé datant du XXe siècle. «Cela ne marche plus au XXIe siècle, en particulier en cette deuxième décennie du XXIe siècle», a-t-il souligné. Selon M. Wang, les alliances militaires sont désormais plus des obstacles que des moteurs pour la stabilité régionale et mondiale de nos jours. «Les pays de la région Asie-Pacifique s'inquiètent profondément de l'alliance américano-japonaise, en particulier de la consolidation continue de cette alliance», a-t-il indiqué. La Chine est également profondément préoccupée par le renforcement de l'alliance militaire américano-japonaise, a affirmé M. Wang.