Au lendemain des révélations du journal anglais Sunday Times, à propos d'éventuels achats de voix par le Qatar pour obtenir l'organisation de la Coupe du monde 2022, le président de la Confédération africaine de football, vice-président de la FIFA, Issa Hayatou, impliqué, selon le journal, dans cette histoire, a réagi par le biais d'un communiqué où il dément tout ce qui a été rapporté à son sujet. «M. Issa Hayatou, réfute catégoriquement et formellement les accusations de corruption portées à son encontre par le journal britannique Sunday Times dans son édition du 1er juin 2014. Avant la publication, M. Issa Hayatou a reçu de la part d'un de leurs représentants, Heidi Blake, un e-mail le 30 mai 2014 à 18h21 sommant le président de la CAF de répondre avant 16h le lendemain 31 mai 2014. Cet e-mail fait part d'allégations fantaisistes selon lesquelles M. Hayatou aurait reçu des cadeaux de valeur de la part de M. Bin Hammam et qu'il aurait aussi été grandement choyé durant un séjour organisé à Doha en décembre 2009. «Le président de la CAF ne s'est jamais rendu à une invitation de M. Bin Hammam ni à Doha ni à Kuala Lumpur», est-il écrit en préambule dans le communiqué. M. Hayatou réfute, par la suite, les informations indiquant qu'il aurait fait bénéficier la Fédération camerounaise de football d'une aide de 400 000 dollars dans le cadre du projet-Goal que présidait M. Bin Hammam. «C'est afficher une cruelle méconnaissance du fonctionnement des instances à la FIFA. Le président d'une commission ne prend pas de décision unilatérale mais de manière collective avec les membres de la commission. Le président actuel de cette commission de développement à la FIFA n'est autre que M. Hayatou qui en connaît donc bien le fonctionnement», est-il précisé. Au sujet de 60 billets de la Coupe du monde qu'il aurait reçus en décembre 2010, le président de la CAF se demande de «quelle Coupe du monde il s'agit ? Celle de 2010 ou celle de 2014 ? M. Hayatou, en tant que président de la Commission d'organisation de la Coupe du monde 2010 et actuel vice-président de la FIFA, a-t-il besoin qu'on lui offre des billets pour la Coupe du monde ? Ne possède-t-il pas lui-même la capacité de par sa position à en recevoir de droit ?» Concernant le vote en faveur du Qatar pour l'organisation de la Coupe du monde 2022, qu'il aurait «pistonné», Hayatou indique qu'il «n'a jamais reçu de M. Bin Hammam, de l'émir du Qatar ou de tout membre de la candidature qatarie de récompenses financières afin de soutenir la candidature Qatar 2022». D'autre part, le Sunday Times demande à M. Hayatou quel était le sujet d'une rencontre entre l'émir du Qatar et le chef de l'Etat camerounais. Cette rencontre n'ayant jamais eu lieu, cette demande ne mérite aucune réponse car elle prouve son manque de sérieux. De plus, le Sunday Times accuse M. Hayatou d'avoir bénéficié d'un mois de traitement médical dans une clinique privée aux frais de M. Bin Hammam. Ceci est une pure invention, car M. Hayatou n'a bénéficié d'aucun traitement. Le seul traitement effectué par M. Hayatou concerne une séance de dialyse faite à Doha début janvier 2011 lors du Congrès de l'AFC pour lequel, comme de coutume, il était invité. Le Sunday Times demande ensuite à M. Hayatou si ce dernier était au courant de paiements fait par M. Bin Hammam aux présidents des associations nationales africaines, et si oui, cette information aurait-t-elle favorisé le vote de M. Hayatou en faveur du Qatar. M. Hayatou n'a aucune connaissance de ces paiements.
