La baisse du pouvoir d'achat des Algériens et la hausse des prix des produits de consommation incitent les citoyens à changer leurs habitudes et leur mode de vie. Depuis quelques années, notamment avec l'installation des banques étrangères dans notre pays, les Algériens, de plus en plus, ont recours aux crédits bancaires pour améliorer leurs conditions de vie. D'après les chiffres de la banque française, Société Générale, installée en Algérie depuis 2000, 95% des consommateurs algériens optent pour un crédit à la consommation. «Cela s'explique par le fait que ce genre de crédit reste personnel et que notre banque ne cherche pas à savoir le pourquoi du crédit», nous a expliqué hier la chargée des crédits auprès d'une agence de cette banque. «Les crédits à la consommation ou les crédits du bien-être sont de plus en plus en augmentation vu les conditions de vie de nos citoyens», a fait remarquer notre interlocutrice. Le montant du prêt peut atteindre les 500 000 DA. «C'est le maximum que nous pouvons attribuer à ce genre de crédit», a-t-elle encore expliqué. Quant au salaire minimum exigé, il est évalué à 30 000 DA. Ce dernier était de 20 000 DA. Il a été revu à la hausse depuis le déclenchement de la crise financière qui a secoué le monde entier. Pour garantir le remboursement des crédits, Société Générale exige à sa clientèle la domiciliation du salaire. «Nous avons des problèmes pour le prélèvement du CCP, contrairement à d'autres banques, notamment françaises installées en Algérie qui n'imposent pas cette exigence», a fait savoir notre interlocutrice. Quant aux crédits immobiliers et automobiles, ils sont de plus en plus rares auprès de cette banque et cela pour des problèmes de coordination, notamment avec la poste.L'apparition du crédit à la consommation a fait certes le bonheur de certains ménages, mais d'autres par contre ont été contraints de s'endetter. Et là c'est le désarroi total pour le consommateur qui ne sait plus à quel saint se vouer.