L'euro perdait un peu de terrain mardi face à un dollar qui demeurait toutefois sous pression en raison d'inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique américaine et dans un marché prudent avant la décision monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi. Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), la monnaie unique européenne valait 1,3681 dollar contre 1,3692 dollar lundi à 21H00 GMT. L'euro est monté mardi vers 14H00 GMT à 1,3700 dollar, son niveau le plus élevé en cinq semaines et demie. L'euro progressait face à la monnaie nippone, à 138,88 yens - grimpant même vers 10H15 GMT à 139,14 yens, un nouveau sommet en trois semaines - contre 138,74 yens lundi. Le dollar aussi gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 101,51 yens contre 101,32 yens la veille. Dans l'ensemble, "le dollar continue d'être miné à court terme par la révision à la baisse des perspectives des investisseurs pour la croissance américaine après la contraction de l'économie plus forte que prévu observée au premier trimestre", commentait Lee Hardman, analyste chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. De plus, des indicateurs jugés contrastés lundi aux Etats-Unis, après les chiffres dans l'ensemble peu encourageants de la semaine précédente, ont poussé les acteurs du marché, à la recherche de placements peu risqués, à investir dans les bons du Trésor. Mardi, la légère décélération de l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis en juin était de nature à alimenter la prudence des cambistes. Mais dès mercredi, l'attention du marché se focalisera sur l'emploi, avec les données ADP sur le secteur privé, suivies jeudi des inscriptions hebdomadaires au chômage, et surtout des statistiques officielles mensuelles sur l'emploi et le chômage très attendues. Publiées chaque premier vendredi du mois, elles ont été avancées à jeudi en raison de la fête nationale américaine de l'Indépendance, le 4 juillet. En zone euro, les cambistes digéraient mardi l'annonce pour mai d'une baisse du nombre de chômeurs, et d'une stabilisation du taux de chômage. La veille, les cambistes avaient estimé que la stabilisation de l'inflation en juin par rapport en mai, à 0,5%, selon une première estimation, devrait permettre à la Banque centrale européenne d'opter jeudi lors de sa réunion mensuelle pour un statu quo en matière de politique monétaire, en maintenant son principal taux directeur à 0,15%. L'objectif de la BCE est de veiller à la stabilité des prix et de maintenir l'inflation juste en dessous de 2%. Or, l'inflation se situe depuis des mois à un niveau très faible, faisant craindre à certains observateurs une entrée en déflation, c'est-à-dire un cercle vicieux de baisse généralisée des prix et des salaires. Les cambistes seront également attentifs mercredi à la publication de la troisième estimation du Produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre en zone euro. L'or était de son côté soutenu par un regain de tension en Ukraine qui poussait les investisseurs à priser la sécurité que le métal jaune représente à leurs yeux, notait Chris Beauchamp, analyste chez IG. Vers 16H00 GMT, la livre britannique montait face à l'euro, à 79,80 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,7144 dollar pour une livre, grimpant même vers 14H00 GMT à 1,7162 dollar, un nouveau plus haut depuis fin octobre 2008. La monnaie suisse montait un peu face à l'euro, à 1,2136 franc pour un euro, après avoir atteint vers 15H30 GMT 1,2133 franc, son niveau le plus fort depuis mi-mars. La devise helvète restait quasi stable face au dollar, à 0,8871 franc pour un dollar. La devise chinoise a terminé à 6,2013 yuans pour un dollar, un nouveau sommet en clôture en près de trois mois - 6,2031 yuans la veille. L'once d'or a fini à 1327,50 dollars au fixing du soir - après avoir atteint vers 01H00 GMT 1334,06 dollars, son niveau le plus élevé en trois mois et demi - contre 1315 dollars lundi.
