Le chef d'un groupe armé appartenant au Front turkmène en Irak, Nuhad Yalniz, a annoncé que ses forces ont arrêté trois éléments de Daech qui se sont avérés des agents de renseignements turcs lors de leur fouille. L'un d'eux tirait sur les Turkmènes, et ses aveux seront communiqués à la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, soulignant qu'un passeport diplomatique rouge était en sa possession. Cet agent de renseignements turc a reconnu que les renseignements turcs surveillent les déplacements de l'armée irakienne via le satellite turc Gocturk-2 et informent Daech de ces déplacements. Et d'ajouter que le gouvernement turc s'est mis d'accord avec Daech pour acheter le baril de pétrole à 30 dollars américains en échange de soutien en armes, nourriture et médicaments. Par ailleurs, une source éminente dans la province de Ninive a rapporté hier qu'un nombre de dirigeants de Daech ont été blessés dans des affrontements intestins au sud de Mossoul. S'exprimant au site d'information Soumariya news, cette source a fait savoir que «des affrontements violents ont éclaté tard dans la nuit de mardi à mercredi entre des dirigeants de Daech dans la région de Hod et de Safina (47 km au sud de Mossoul). Plusieurs d'entre eux ont été blessés et des voitures brûlées. Ces affrontements sont survenus sur fond de divergences sur le décret de fatwas ! Dans la province de Salahedine, une force sécuritaire est parvenue à liquider le chef militaire de Daech dans la province de Baiji au nord de Tikrit. Selon le site Soumariya news, «la force de protection de la raffinerie de Baiji a réussi à tuer le gouverneur militaire de Daech dans la province de Baiji au cours d'un assaut contre la raffinerie». Soutenue par les frappes aériennes de l'armée irakienne, ladite force militaire a réussi à pulvériser un char, une citerne piégée et plusieurs véhicules appartenant aux miliciens armés. Le 26 juillet dernier, l'armée irakienne a libéré complètement la raffinerie de Baiji, tuant des dizaines de miliciens de Daech. L'aviation irakienne a commencé à bombarder les terroristes de Daesh qui assiègent la ville turcomane chiite d'Amerli, où les habitants manquent d'eau, de vivres et craignent d'être massacrés. La situation dans ladite ville, assiégée depuis deux mois par l'EI, devient de plus en plus préoccupante. L'armée irakienne a mené neuf raids mardi contre des positions de combattants terroristes, selon un colonel. Les habitants réclament depuis des semaines une intervention militaire, affirmant que leurs ressources ne cessent de diminuer. L'électricité est coupée et les hélicoptères leur apportant de l'aide et des munitions sont pris pour cibles par les miliciens, a expliqué Nihad al-Bayati, un ingénieur qui a pris les armes pour défendre sa ville natale, située à 160 km au nord de Bagdad. Il n'y a «pour l'instant aucune possibilité d'évacuer» les habitants et l'aide humanitaire qui leur parvient est limitée, a déploré Eliana Nabaa, porte-parole de la mission de l'ONU en Irak.
