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Un centre équestre à Zaâfrane
Il pérennisera la tradition hippique
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 03 - 2009

Les Ouled Si Ahmed, habitants de Zaâfrane, sont réputés pour être des cavaliers hors pair. D'ailleurs, ce sont les seuls dans la région qui pratiquent encore la fantasia. Ils sont aussi les meilleurs jockeys des champs de courses hippiques.
Il n'est pas de famille en cette localité semi-urbaine et ses alentours qui ne possède pas de cheval d'apparat ou de trait. Cette honorable tradition risque, cependant, de disparaître avec le temps. Il y a d'abord la mécanisation du transport et de l'agriculture, ensuite l'exode rural vers les grands centres urbains par nécessité vitale et, surtout, l'absence d'actions visant à pérenniser l'élevage du cheval barbe arabe, une espèce équine presque en voie de disparition.
Les Ouled Si Ahmed de Zaâfrane avaient saisi l'occasion de la visite d'El Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, pour lui faire part de leur inquiétude du risque d'extinction de cette culture locale. Une séance de travail fut alors organisée sur place au cours de laquelle le maire, M. Zarrouk, s'est engagé à mettre à disposition un terrain ; le wali a promis le lancement d'une étude en soutenant le projet et en accélérant la procédure pour la signature de l'agrément de l'association locale des sports équins. Le wali rappellera qu'un projet de station de remonte existe, il est destiné à la commune de Zaâfrane et il n'attend que sa mise en œuvre.
La place du cheval barbe arabe chez les Ouled Naïl
En termes de nombre, il a été recensé, en 2002, plus de 14 000 têtes de la race dite cheval barbe. Depuis, les boucheries chevalines n'ont fait qu'abattre des troupeaux entiers et proposer leur viande aux anémiques et aux éleveurs de chiens. Le cheval barbe arabe ou barbe tout simplement est particulier à l'Afrique du Nord, en particulier à l'Algérie. Les travaux de recherche et de fouille de Malika Hachid démontrent que le cheval barbe a existé depuis la nuit des temps en Algérie.
C'est une race robuste qui résiste à toutes les épreuves d'endurance, c'est ce qui a fait de lui un cheval de guerre. Tous les monarques du bassin méditerranéen possédaient dans leurs haras des chevaux barbes. Pour sa sauvegarde, certains puristes avaient créé une association internationale pour le cheval barbe.
Pour sa valorisation et sa pérennisation, des épreuves sportives furent instituées. Une course hebdomadaire est organisée par la société des courses hippiques et des paris mutuels au champ de courses Sidi Naïl de Djelfa. Mais le cheval barbe reste chez les Ouled Naïl un ami qui partage les tâches quotidiennes, un animal d'apparat qui est indicateur de rang social dans le monde rural. Ses propriétaires jurent par sa tête. Les poètes du «melhoune» lui confèrent une place de choix dans leurs proses. Les parieurs des PMU misent gros sur lui, car il est intempestif et peut remettre en cause tous les pronostics.
La réouverture de l'hippodrome de Djelfa relance les paris
L'hippodrome Sidi Naïl de Djelfa a été durant les grandes inondations du 28 aout 2008 la principale «victime». Des pans entiers de murs sont tombés en pleine piste. Un canal traversant tout le champ s'est obstrué, et les eaux pluviales l'ont inondé et avaient déposé tout ce qui a été charrié. Depuis, l'hippodrome n'abrite plus de courses de chevaux.
Les propriétaires, les entraîneurs, les jockeys et les lads se sont retrouvés dans une situation peu enviable. Cette situation a donné des idées à la mafia du foncier de la ville. Avec une superficie de 13,8 ha, en plein centre urbain, l'hippodrome de Sidi Naïl est une aubaine pour cette caste de profiteurs. Ils ne sont pas les seuls ; les bookmakers eux aussi s'en frottent les mains car les courses de Djelfa leur échappent, surtout celles du cheval barbe. Les petits parieurs connaissent bien tous les propriétaires de chevaux entraîneurs et jockeys, ils ne parient pas sur l'incertitude ou le flou. Seuls deux hippodromes imposent le respect : Zemouri et Djelfa.
Le cheval barbe est imprévisible, donc chaque course a son lot de surprises. Ce qui est certain, le «tirage» ne marche pas beaucoup en cet hippodrome ; c'est pour lui que les mises sont réservées pour les courses du barbe, bien que tout soit fait pour décourager les propriétaires de chevaux de Djelfa. De grands retards sont constatés pour sa remise en état. Plus de six mois pour étaler le sable sur la piste et réparer le mur.
La facture de l'électricité n'est toujours pas réglée, les écuries et les bureaux sont dans l'obscurité totale, et le puits qui a tari depuis 1992 fait que l'eau d'abreuvement des animaux se fait par le biais de citernes payées très cher. La situation juridique du champ de courses reste floue malgré les multitudes mises en demeure de l'APC de Djelfa qui n'a toujours pas perçu ses dus depuis la cession durant les années 1980. Le 9 février dernier, les personnels et amis du cheval ont fêté la réouverture de l'hippodrome avec de la ghaïta.
Les petits parieurs se sont remis aux petites mises qui rapportent gros, ils sont plus nombreux que ceux des autres courses. Leur argent profite beaucoup à la société des courses hippiques et des paris mutuels (SCHPM). Mais ni le cheval barbe, ni son jockey, ni son lad, ni son entraîneurs et encoure moins l'hippodrome de Djelfa ne tirent profit des recettes. Pour la comparaison, les dotations des courses sont déséquilibrées. Celle qu'attribue la SCHPM aux courses de Djelfa est deux à trois fois moindre que celle de Zemouri pour la même recette. Si cela continue de la sorte, le cheval barbe n'aura plus de beaux jours devant lui.


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