L'ES Sétif renouera ce soir (20h) avec la compétition africaine en affrontant sur son terrain fétiche du 8-Mai-1945, à huis clos, le TP Mazembe, pour le compte des demi-finales aller de la prestigieuse Ligue des champions d'Afrique. C'est un rendez-vous historique pour l'ESS qui dispute sa première demi-finale en Ligue des champions après avoir remporté bien évidemment la défunte Coupe d'Afrique des clubs champions en 1988 alors qu'elle évoluait à l'époque en seconde division. Les Sétifiens ne comptent nullement s'en contenter. La formation sétifienne veut forcer le destin et devenir le premier club algérien à atteindre la finale de cette Ligue. Cela passe par une victoire ce soir devant la redoutable équipe congolaise du TPM, championne d'Afrique à deux reprises (2009 et 2010) et finaliste de la Coupe du monde des clubs. Les protégés de Madoui y croient dur comme fer en dépit du huis imposé par la CAF. Ils tiennent à chasser la guigne qui les poursuit sur le terrain ces derniers mois (8 matches de suite sans victoire toutes compétitions confondues) et à vaincre aussi le signe indien devant ce club le champion de la RD Congo qu'ils affrontent pour la cinquième fois dans les épreuves africaines. Le TPM constitue jusque-là la bête noire de l'ESS qui n'a enregistré aucune victoire dans les quatre précédentes confrontations contre le club du richissime Moïse Katumbi Chapwe. Lors de l'édition 2010 de la C1 africaine, l'ESS avait réussi un nul à Lubumbashi (2-2) grâce à un doublé du défunt Nabil Hemani, avant d'enregistrer un autre nul vierge (0-0) chez elle à Sétif. Trois ans plus tard, les deux équipes se sont retrouvées en Coupe de la CAF lors de la phase des poules et elles se sont neutralisées (1-1) à Sétif, alors qu'au retour, les Corbeaux se sont imposés (4-2) à Lubumbashi. La 5e confrontation entre les Aigle noirs et les Corbeaux Les Sétifiens tiennent à décrocher ce soir leur premier succès devant le TPM. «Le TP Mazembe est, certes, un gros morceau qui a ses habitudes dans ce tournoi, ce ne sera donc pas facile. Mais ce sera comme tous les autres matchs qu'on a livrés jusqu'à maintenant. On va essayer de tout faire pour gagner à Sétif, par n'importe quel score et de n'importe quelle manière pour, ensuite, essayer de gérer le match retour. A Lubumbashi, ce ne sera pas une mission facile. Cependant, aujourd'hui, on a plus de moyens que par le passé, par exemple en 1988 où on avait réussi à remporter le trophée. Les joueurs sont dans de bonnes conditions et il y a des motivations financières très intéressantes pour gagner ce trophée, c'est pour cela que je pense qu'on peut rééditer cet exploit. Si on voit les matchs qu'on a faits contre Sfax, l'Espérance de Tunis, le Ahly Benghazi et le Coton Sports, on peut dire qu'on a toutes les chances d'aller loin dans cette compétition et triompher. On a remporté presque tous nos matchs en déplacement. Aussi, on n'a pas concédé la moindre défaite. Je pense que cela est très important», a indiqué Madoui, nullement inquiet par l'absence du public sétifien et la défection de ses deux joueurs, Demmou et Zerara. «Je ne suis pas trop inquiet. J'ai des joueurs qui ont la volonté de réussir. Ils sont décidés à sortir le grand jeu et faire preuve d'agressivité sur le terrain pour faire face au TP Mazembe», précise Madoui, avide d'offrir à l'ESS un second titre africain et de damer le pion au coach français du TPM, Patrice Carteron, ex-sélectionneur du Mali, qui a accompli une préparation spéciale sur le plan tactique lors du stage qu'il a programmé à Accra. «On a prévu un gros travail tactique par rapport à cette confrontation. Devant une très belle équipe de l'Entente sportive sétifienne, il faut bien préparer l'animation défensive et offensive, les coups de pieds arrêtés. L'objectif était aussi de parfaire notre mental afin de faire en sorte que les joueurs soient dans un esprit commando pour aller chercher un résultat fantastique à Sétif», a indiqué Carteron sur le site internet de son club. Ces retrouvailles entre les Aigles noirs de Sétif et les Corbeaux de Lubumbashi se joueront sous la direction de l'arbitre camerounais, Néant Alioum, qui a dirigé le dernier match de l'EN contre son homologue malienne. L'autre demi-finale est prévue demain en RDC entre l'AS Vita Club et le CS Sfaxien.
