Le président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi, continue à défrayer la chronique. Le patron de la JSK, qui a multiplié les sorties médiatiques fracassantes et tapageuses depuis le décès tragique du regretté Ebossé, a franchi le Rubicon, vendredi soir au stade du 20-Août, en admettant devant tout le monde qu'il s'est ingéré ouvertement dans les affaires et les prérogatives de l'entraîneur de son équipe, le Belge Hugo Broos, qu'il a poussé à jeter l'éponge. «C'est moi qui ai composé l'équipe et j'ai gagné mon pari», a admis Hannachi avant de descendre en flammes le technicien belge qu'il n'avait pourtant pas cessé d'encenser avant le semi-échec enregistré devant l'ASO dans le premier match à huis de la saison, disputé au stade de Bordj Bou-Arréridj. «C'est un entraîneur limité et on a l'habitude de vivre de telles situations avec les techniciens belges. Son départ n'est pas une perte. Je vais engager un autre entraîneur cette semaine», dira le boss kabyle dont l'ingérence dans le domaine technique a été dénoncée par le passé par un autre technicien belge, René Taelman. Ce dernier a été également poussé vers la sortie en octobre 2005. D'aucuns se demandent pourquoi le président de la JSK engage des entraîneurs du moment qu'il compose lui-même le onze type de son équipe. Il n'a qu'à enfiler le costume d'entraîneur et éviter ainsi des dépenses supplémentaires à son club. Elu à trois reprises meilleur entraîneur chez lui en Belgique, Broos a été mis en garde par son prédécesseur, Azeddine Aït Djoudi, sur les agissements et l'interventionnisme de Hannachi qui continue à faire la pluie et le beau temps à la JSK où la valse des entraîneurs se poursuit alors que le club phare de la Kabylie était un exemple en matière de stabilité sous l'ère des défunts Abdelkader Khalef et Boussaâd Benkaci.
