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Que s'éternise l'appel !
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 04 - 2009

L'appel a ceci de particulier : il sert au moins à rejuger des prévenus avec beaucoup plus d'attention car, comme l'a fort bien souligné Rabéa Benamrane, la présidente de la deuxième chambre correctionnelle d'Alger, six oreilles, six yeux et trois cervelles valent mieux qu'un cerveau, deux oreilles et deux yeux.
Pour d'autres, l'appel corrige une bévue du tribunal. Et il y en a, nous vous prions de nous croire sur... écrit, pas sur parole car les paroles s'envolent et les écrits restent : un appel en moins de vingt-quatre heures est unique dans les annales.
Le mandat de dépôt à l'audience de l'inculpée de rébellion est prononcé vers midi. La liberté provisoire est accordée le lendemain à onze heures par les trois juges. Et voilà, quelque chose comme une fée était passé un mardi, tard dans la soirée, avec les deux fils de famille, chefs de cour.
La pétante, la battante présidente de la section pénale du tribunal qui avait un peu plus tôt dans la matinée condamné une mère de famille coupable de rébellion lors de son expulsion par la force publique du logement qu'elle avait occupé assez longtemps sans s'acquitter du lourd montant du loyer.La mère de famille s'était rebellée car son époux étant absent, elle dut faire face à l'huissier à qui elle avait déclaré que le wali leur avait fait une rallonge de trois mois et que, le délai n'étant pas achevé, il n'y avait pas de quoi se plier, obéir, marcher à contresens d'une décision administrative.
Et comme les expulsions reprennent au mois de mars, à partir du mois de mars, l'hiver n'ayant pas plié bagage, les opérations ont lieu de... force, celle de la loi.Brouhaha, cris, arrestation, audition, présentation, liberté provisoire et comparution devant le tribunal. Au tout début de l'audience, l'inculpée s'avance à la barre à l'appel de son nom. Inculpée libre, une question lui est posée par la juge qui avait mal fait de la poser, car plus de quarante défenseurs étaient présents dans la salle d'audience.
«Alors, inculpée, au lieu de vous acquitter de votre loyer, vous préférez constituer un avocat ?» Un lourd silence, le calme qui précède la tempête.Et boom ! C'est une bombe qui explose dans la salle d'audience. Le wali compte-t-il pour du beurre ? L'avocat de l'inculpée, d'habitude affable, courtois lorsqu'il plaide, voit rouge et sa face couleur café brûlé devint noire. Il se maîtrise... C'est le charivari, on crie, on proteste, l'avocat décide de garder son calme et de suivre les débats.
Le parquetier requiert deux ans ferme avec ce commentaire : «L'inculpée de rébellion n'a aucun document prévenant du wali.»
L'avocat va sortir le grand vocabulaire juridique avec tous les concepts possibles et imaginables, un véritable tabac. N'empêche, le mandat de dépôt avec deux ans ferme est prononcé...
Chez le bâtonnier, l'avocat narre l'incident. Avec beaucoup de prestance, le bâtonnier est vite reçu par son ami, ce fils de famille, le procureur général qui prend vite les mesures nécessaires que prévoit forcément la loi, en étroite collaboration avec le président de la cour.
Le jugement est tapé et signé (de nuit), est interjeté et le lendemain, devant le président de la chambre correctionnelle, la détenue bénéficie de la liberté provisoire et le procès est fixé pour le 16 du mois. Et ce mercredi, l'avocat appréciera le comportement du président de la chambre pénale, qui avait présenté ses condoléances à la prévenue qui avait perdu en décembre (date de l'expulsion de la famille) un adolescent de quatorze ans, accidentellement.
«Le tribunal n'a même pas pris en compte la douleur de la famille, et puis il y a cette prorogation du wali qui était encore en cours de validité», a dit l'avocat aux juges qui mettront en examen le verdict avant de prononcer une légère peine assortie de sursis pour au moins trouble à l'ordre public de la mère de famille.


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