Même si leur nombre a été réduit en Libye suite à une décision des autorités algériennes de les rapatrier à cause de la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays, les Algériens sont toujours en nombre important dans d'autres pays affrontant le terrorisme, comme la Tunisie, l'Egypte, la Syrie, l'Irak et même le Yémen où les affrontements drainent encore leur lot de victimes. La Tunisie est, depuis plusieurs mois, ciblée par le terrorisme qui a déjà fait des dizaines de victimes, dont des militants, Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, et des éléments de l'armée et des forces de sécurité. Il y a quelques jours, 21 personnes, dont 19 touristes étrangers, ont été assassinées dans l'attaque perpétrée par des terroristes contre le musée du Bardo à Tunis. La communauté algérienne établie en Tunisie a préféré rester dans ce pays, notamment en signe de solidarité avec le peuple tunisien désormais menacé par les organisations criminelles appelées Etat Islamique «(EI/ Daech) et Al Qaida». «Il faut savoir que les Algériens ne sont pas spécialement ciblés, mais ils vivent la même situation que les Tunisiens, notamment sur les régions frontalières», nous a déclaré, hier, Chakib Djouhri, député et représentant de la communauté algérienne en zone Maghreb, Afrique, pays arabes et Asie. Des mesures ont-elles été prises par les pouvoirs publics algériens en direction de cette communauté dans cette conjoncture?». «Les consulats déployés à Tunis, El Kef et Gafsa veillent à apporter écoute et prise en charge de la communauté sur tous les plans. D'autant plus que la coordination sécuritaire est pleine et est assurée par les services concernés algériens et tunisiens ainsi que l'ambassade d'Algérie à Tunis», nous dira Chakib Choukri à partir de la Tunisie à l'occasion du Forum mondial social. «Sont présents également 12 députés et 1200 Algériens organisés par le collectif de la société civile algérienne et l'UGTA», d'après ce député qui estime à 30 000 le nombre d'Algériens établis en Tunisie. «En Libye, il reste un nombre très limité», nous dira-t-il également en réponse à notre question pour connaître le nombre composant la communauté libyenne établie en Libye. Il y a quelques années, l'Algérie avait rapatrié un grand nombre d'Algériens établis en Libye à cause de la guerre dans ce pays. Nombre parmi eux ont toutefois préféré rester sur place malgré l'insécurité illustrée d'ailleurs par une attaque revendiquée par Daech et perpétrée contre le siège de l'ambassade d'Algérie en Libye. «Leur nombre est très limité», estime le député Chakib Djouhri, représentant de la communauté algérienne en zone Maghreb, Afrique, pays arabes et Asie. En Egypte, pays menacé par Daech et où des terroristes ont perpétré plusieurs attentats ces derniers mois, la communauté algérienne est estimée à 3500 personnes. Aucune mesure particulière n'a été prise par les pouvoirs publics algériens, contrairement à l'année 2013 durant laquelle une cellule de crise avait été mise en place à l'ambassade d'Algérie au Caire pour suivre la situation de la communauté algérienne établie dans ce pays, théâtre d'évènements sanglants enregistrés à cette époque. «L'Algérie a mis tous les moyens à la disposition de ses ressortissants établis en Egypte pour regagner leur pays en cas de détérioration de la situation dans ce dernier, avait affirmé le secrétaire d'Etat chargé de la communauté nationale à l'étranger, Belkacem Sahli. En Irak, où «plusieurs milliers d'Algériens sont établis», nombre de nos compatriotes rencontrent des difficultés avec les autorités de ce pays. A propos des Algériens incarcérés en Irak, Belkacem Sahli s'est dit, en 2013, optimiste quant à la satisfaction de la requête algérienne concernant leur libération par les autorités irakiennes notamment, a-t-il dit, après «la nomination d'un ambassadeur algérien en Irak» d'autant plus, avait-il rappelé, que les prisonniers algériens ne sont pas détenus pour des motifs graves mais simplement pour entrée illégale sur le territoire irakien. En Syrie, «des milliers» d'Algériens sont établis, principalement à Damas et dans d'autres localités de ce pays, dont Homs. «Moins de la moitié de ces Algériens sont revenus en Algérie. La plus grande partie de cette communauté est restée sur place, en solidarité avec les Syriens qui font face à une déferlante terroristes qui nous rappelle les années 1990», nous dira une source au fait de ce dossier. «Des Algériens mariés à des Syriennes ont rapatrié leurs épouses et leurs enfants et sont, eux, restés en Syrie. Un grand nombre parmi eux ont participé à des manifestations, en terre syrienne, contre le terrorisme qui frappe ce pays», ajoute cette source qui n'écarte pas le fait que les Algériens établis en Syrie pourraient être au nombre de 10 000.
Des milliers d'algériens vivent en Palestine Le 16 juillet 2014, onze familles algériennes établies dans cette partie de la Palestine avaient été rapatriées via le Caire. A cette date, la bande de Ghaza subissait un déluge d'obus et de bombes largués par l'armée israélienne, faisant des milliers de morts, en grande partie des civils, dont des centaines d'enfants. L'ambassadeur d'Algérie au Caire, Nadir Larbaoui, qui avait géré le départ de ces familles des territoires palestiniens, avait indiqué que toutes les mesures avaient été réunies, pour la prise en charge des familles, qui étaient au total de 65, selon la radio nationale. Par mesure de sécurité, les autorités algériennes ont préféré sauver ces ressortissants algériens des attaques de l'armée israélienne dans les territoires palestiniens, est-il rappelé. Un enfant algérien de trois ans, Youcef Abdeldjebbar Derradji, avait été tué à Rafah (sud de Gaza) au cours de raids israéliens, rappelle-t-on. «L'ambassade d'Algérie au Caire avait proposé à la famille de la victime son évacuation vers l'Algérie avec le premier groupe de familles algériennes, mais elle avait refusé, préférant rester avec les Palestiniens de Ghaza», avait indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. De nombreux autres Algériens avaient préféré rester sur place, malgré les bombardements de l'armée israélienne contre la population de Ghaza. Ils seraient environ 80 000 Algériens établis aujourd'hui dans plusieurs pays confrontés à la violence. Ils ont choisi d'y rester en solidarité avec leur peuple, d'après une source au fait de ce dossier.