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Laksaci appelle les banques à financer l'investissement
Banque d'Algérie
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 06 - 2015

Après le plan d'austérité décidé par le gouvernement qui a révisé sa feuille de route en annulant des projets pour se concentrer sur les secteurs prioritaires, la croissance économique est désormais en proie à des difficultés de financement. La dégringolade des cours du brut depuis une année continue d'avoir des effets négatifs sur l'Algérie.
Pour minimiser l'impact, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a annoncé jeudi à Alger un nouveau schéma de financement de la croissance économique.
D'emblée, le gouverneur a précisé que les entreprises publiques restent frappées par l'interdiction de contracter des crédits extérieurs, décidée depuis 2009.
Dans son exposé sur «La stabilité macroéconomique en Algérie et le financement bancaire de la croissance», présenté devant les PDG des banques et établissements financiers activant en Algérie, le gouverneur de la Banque centrale a présenté les grands axes de ce nouveau schéma de financement de la croissance économique, marquée par une contraction des ressources financières.
Laksaci a précisé que ce nouveau dispositif avait été rendu impératif dans la perspective d'atteindre un taux de croissance de 7% à l'horizon 2019, tel que fixé par le gouvernement.
Cette «feuille de route», qui sera enrichie progressivement en fonction des nouvelles donnes et avec la collaboration des banques, tient compte des retombées du choc externe dû à la baisse drastique des cours de pétrole et doit tirer profit des ressources financières accumulées jusqu'ici, a résumé Laksaci, cité par l'APS.
Dans ses orientations aux PDG lors de cette réunion, le gouverneur a exhorté les banques à augmenter le volume des crédits de qualité, destinés à financer l'investissement productif et à soutenir la compétitivité externe du pays.
Il a lancé un appel pressant aux banques pour qu'elles s'impliquent davantage dans le financement de l'économie, supporté jusque-là par le Trésor public, dont les capacités s'amenuisent avec la chute continue des prix de pétrole. Il a fait remarquer, à ce propos, qu'en dépit du dynamisme enregistré depuis 2013, en matière d'octroi de crédits, la structure du financement des investissements en Algérie montre un niveau très élevé de l'autofinancement.
Chiffres à l'appui, il a indiqué que durant les neuf dernières années, 87% des investissements en Algérie ont été autofinancés, représentant essentiellement des investissements de l'Etat et du groupe Sonatrach.
Les investissements hors hydrocarbures ont aussi été fortement autofinancés à hauteur de 59,7% durant la même période, alors que l'épargne des entreprises privées et des ménages, qui devait financer ces projets, s'est accrue sans que le secteur économique n'en profite.
Les années 2010 et 2011 ont enregistré une forte croissance de l'autofinancement à des rythmes de 71,4% et de 24,1% respectivement, contribuant à la reprise significative des investissements dans les secteurs hors hydrocarbures, a-t-il relevé.
Des «stress tests» pour les banques en juillet
Les besoins de financement de l'économie sont tellement importants qu'il est impératif, selon le gouverneur, de mobiliser l'épargne publique et même l'argent hors circuit bancaire afin de les satisfaire. Il faut ainsi des efforts supplémentaires de la part des banques pour encourager la collecte des ressources et affecter davantage cette épargne au financement des investissements, notamment des PME qui nécessitent des fonds prêtables plus conséquents.
«Dans le nouveau contexte de gap (écart) entre épargne et investissement, il est attendu une contribution soutenue aux exportations», en mesure d'accélérer la croissance du pays, tirée jusqu'ici par le secteur des hydrocarbures. Pour augmenter la mobilisation des ressources d'épargne, les banques sont également appelées à faire un effort en matière de rémunération des dépôts en augmentant le taux pour le rendre plus attractif.
Dans le même temps, et dans ce nouveau contexte marqué par un choc externe de nature durable, les banques sont également appelées à développer des produits financiers attractifs et à améliorer les services bancaires de base destinés à la clientèle ménages.
«Il faut être proactif en matière de collecte», a-t-il recommandé aux banquiers présents à cette rencontre. Pour autant, les objectifs d'augmentation des crédits et d'amélioration de la bancarisation doivent être menés dans le strict respect des règles prudentielles, a-t-il souligné.
L'entrée en vigueur, en 2014, du nouveau dispositif prudentiel va contribuer à mieux calibrer le canal crédit car il importe, selon lui, de préserver la qualité des crédits octroyés. A cet effet, un nouveau modèle de «stress test» (pour tester la capacité de résilience des banques en cas de choc), prenant notamment en compte les risques de crédit, de liquidités et de taux d'intérêt est opérationnel depuis début 2015.
Laksaci a fait savoir, à ce sujet, que les banques seront soumises, à partir de juillet, à des «stress tests», en indiquant que le nouveau modèle prudentiel est particulièrement pertinent dans ce contexte de choc externe de grande ampleur.
Aussi, la mise en place de la centrale des risques avant fin 2015 constituera, selon le gouverneur, un autre outil d'aide à la gestion des risques qui vise à renforcer la stabilité du secteur bancaire en Algérie.
De son côté, la Banque d'Algérie va apporter sa contribution à travers de nouvelles mesures qu'elle compte prendre courant 2015 pour développer le marché interbancaire de change et promouvoir la couverture à terme, par les banques, au profit des opérateurs.
La réactivation des opérations sur le marché interbancaire va aussi permettre un retour progressif des banques au refinancement auprès de la Banque d'Algérie, a-t-il avancé.


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