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«Hollande a voulu faire du ‘sarkozysme' et c'est une erreur»
Yves Bonnet, ancien patron de la DST (services français du contre-espionnage) au Temps d'Algérie :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 01 - 2015

Le Temps d'Algérie : La France a vécu des moments difficiles avec la série d'attentats terroristes perpétrés ces derniers jours. Ces attentats étaient-ils prévisibles ?
Yves Bonnet : On peut toujours prévoir l'imprévisible, par exemple en annonçant quotidiennement des attentats. C'est ce à quoi se livrent certains analystes ou certains services. Il est assurément beaucoup plus difficile d'anticiper des tentatives concrètes d'actions violentes. Tout ce que peut faire un service, c'est d'évaluer voire quantifier des chances de commission d'attentats. Le reste relève de la boule de cristal.
La France pourrait-elle être confrontée à de nouveaux attentats terroristes ?
Bien entendu. Toutefois, je persiste à soutenir que notre pays a moins de «chances» qu'un autre de connaître des actions de grande envergure telles que celles réalisées en Grande-Bretagne ou en Espagne. Pourquoi ? En raison du bon quadrillage national du territoire par des services relevant d'une seule et même autorité, l'Etat, en raison de la bonne connaissance d'ensemble du milieu criminogène, et en raison du niveau de sa collaboration avec des services de haut niveau, tels ceux de l'Algérie.
Comment ces attentats terroristes ont-ils été possibles ?
Ce qu'ont fait les terroristes abattus la semaine dernière ne demande qu'un engagement résolu voire fanatique. Il serait toutefois intéressant de déterminer si les criminels étaient informés de la tenue d'une conférence de rédaction, car dans ce cas, cela révélerait des complicités lourdes. L'enquête le révélera.
La chaîne de télévision I-Télé a donné une information selon laquelle les services de renseignement algériens ont alerté leurs homologues français la veille de l'attentat terroriste contre le siège de Charlie Hebdo. Pourriez-vous nous en parler davantage ?
Je ne dispose d'aucune information à ce sujet. L'annonce n'a pas été reprise.
Ne croyez-vous pas que la politique du président français, François Hollande, envers la Syrie a favorisé le départ de «djihadistes» français pour la Syrie afin de renforcer les effectifs de l'organisation terroriste appelée «Etat islamique» (EI ou Daech) ?
Je le pense et je l'ai écrit à plusieurs reprises. Il était imprudent de prôner le combat contre le président Assad au nom d'une idéologie, la nôtre, qui ne nous autorise en rien à nous immiscer dans les affaires d'autres Etats. Hollande a voulu faire du «sakozysme» et c'est une erreur. Par chance, Vladimir Poutine lui a sauvé la mise en s'interposant.
Ne pensez-vous pas que le président français devrait coopérer avec l'Etat syrien pour l'échange de renseignements sur les «djihadistes» français sévissant en Syrie dans les rangs de l'EI ?
Au niveau des services, la coopération avec les Syriens, au moins sous la forme d'échanges équilibrés de renseignements, est indispensable. Au niveau politique, ceci est une autre affaire.
Comment voyez-vous la suite des événements sécuritaires en France, en Europe et dans la Méditerranée ?
Aussi longtemps que les racines du mal terroriste n'auront pas été extirpées, par le règlement du conflit israélo-palestinien, la fin de la théocratie religieuse en Iran, un ferme avertissement aux pétro-monarchies de ne plus alimenter le djihadisme, il n'y aura aucune raison objective d'espérer la fin du terrorisme messianique.
Quel serait le nombre de «terroristes potentiels» se trouvant en sol français ou pouvant rentrer en France après avoir séjourné en Syrie et en Irak ?
De quelques centaines à quelques milliers
Des mosquées ont été attaquées. Ne croyez-vous pas que cela ferait le jeu des terroristes qui tirent profit de tout éventuel face-à-face entre musulmans et non musulmans ?
Les mosquées en tant que lieux de culte doivent être respectées et les attentats ou attaques ne servent que la cause des dijhadistes.
A qui profitent les récents attentats perpétrés en France ?
La violence ne sert que les causes radicales sur le court terme, mais elle les dessert sur le long terme. Plus précisément, la psychose créée par les terroristes détourne de leur cause l'immense majorité des citoyens. En revanche, elle peut leur valoir des ralliements de la part de personnes en état d'instabilité psychologique. On entre là dans le vif du sujet, à savoir celui de la manipulation des opinions par les médias et les politiques. Les campagnes «anti-dictateurs» arabes, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Bachar Al Assad, ont été désastreuses de ce point de vue. Mais qui le dit ?
Se dirige-t-on, selon vous, vers un «patriot act», version française ?
Ajouter toujours plus de textes et de contraintes à des mesures insuffisamment précises et inappliquées ne fera pas reculer les fauteurs de troubles.


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