Après des mois d'accalmie, les laborantins du secteur de l'éducation nationale reviennent à la charge en exprimant leur colère contre la marginalisation dont ils s'estiment victimes. Dans un communiqué, la commission représentant ce corps a appelé à une mobilisation générale de ses militants au moment où elle rappelle son attachement à leurs revendications. «Nous invitons tous les travailleurs des laboratoires à se mobiliser pour arracher leur droits», lit-on dans le communiqué. Sans donner plus de détails sur son éventuelle mobilisation, la structure affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) s'est contentée de dire que «l'option de l'action sera tranchée lors de sa réunion avec les représentants des commissions de wilaya». Mais avant de passer à l'action, ce corps s'est adressé à la première responsable du secteur en l'interpellant pour «prendre au sérieux» leurs doléances. Les réclamations des laborantins n'ont pas changé depuis leur dernier mouvement de protestation, il y a plus d'une année. Ils réclament avant tout leur droit à l'évolution de carrière à l'instar des adjoints d'éducation en exigeant l'application du principe de l'équité. Diplômés des instituts technologiques de l'éducation (ITE), les laborantins insistent sur la promotion des licenciés et des diplômés à des grades supérieurs et demandent la création d'un nouveau grade. Précisément, ils demandent une promotion, sans condition, au grade d'attaché principal de laboratoire aux diplômés des ITE, les assistants technique du laboratoire comptabilisant 20 ans d'expérience à l'échelle 10 correspondant au grade d'attaché principal de laboratoire, et la promotion d'assistants de laboratoire ayant 10 ans d'ancienneté au grade d'attaché (échelle 8). Avant d'exposer son dossier relatif aux indemnités et primes, la commission a préféré faire une comparaison en la matière avec leurs confrères du secteur. Elle démontre dans un tableau comparatif que les primes de qualification, de documentation et de pédagogie dont elle est privée sont respectivement de (40% à 45%), entre 2000 et 3000 DA, et 4% pour les autres corps. Pour les primes de rendement et de contagion, le syndicat préconise leur revalorisation (40% pour la première et 50% pour la deuxième). Intégrés en 2013 dans le secteur de l'éducation, les quelques 7000 laborantins qui relevaient du ministère l'Intérieur et des Collectivités locales avaient mené une multitude d'actions de protestation pour exiger l'intégration à ce secteur.