«C'est une victoire pour le Forum des chefs d'entreprises et l'Algérie. Les membres ont choisi librement leur président. Nous espérons que ce sera une continuité…» C'est en ces termes symboliques que s'est exprimé hier Réda Hamiani à l'issue de l'opération de vote lors de l'assemblée générale du FCE tenue à l'hôtel El Aurassi, à Alger. Reconduit à la grande majorité à la tête de cette organisation avec 130 voix sur un total de 190 votants, l'ex-ministre de la PME-PMI est réinvesti d'une nouvelle confiance par les chefs d'entreprises. Le patron de NCA Rouiba, Slim Othmani, a réussi, quant à lui, à obtenir 59 voix, sachant qu'un bulletin était blanc. La commission électorale du FCE a souligné que 5 voix ont été exprimées par procuration. Cette assemblée générale a obtenu le quorum, car le forum compte 266 membres. Réagissant à la victoire de M. Hamiani, Slim Othmani a tenu à le féliciter, considérant que «les élections se sont déroulées dans la transparence et dans de bonnes conditions». Quant à Réda Hamiani, il obtient un autre crédit pour continuer à asseoir le FCE comme une organisation patronale à l'avant-garde des intérêts des chefs d'entreprises. A la présentation des résultats des élections, le président du FCE a réitéré son engagement à œuvrer dans «la concrétisation du programme du forum et à resserrer les rangs». Il a présenté à l'assistance la composante de son bureau exécutif qui comprend 22 membres, dont son concurrent, Slim Othmani. Ce qui illustre un véritable esprit de construction et d'édification d'une association patronale forte de tous ses membres. Un conseil d'orientation stratégique a été constitué, se voulant «une force de consultation vu l'expérience et le savoir-faire de ses adhérents qui, eux aussi, sont des patrons de grandes entreprises algériennes». Proposition qui a été adoptée à l'unanimité par les membres du FCE. Ce comité se chargera entre autres d'élaborer une nouvelle stratégie de développement du forum. M. Hamiani aura ainsi un second mandat d'une durée de 2 ans à la tête de cette organisation patronale. Dans un entretien qu'il nous a accordé hier, il a plaidé pour la transformation du FCE en une organisation patronale syndicale à même de devenir un partenaire des pouvoirs publics consulté sur les projets économiques et sociaux. «Nous souhaitons que le FCE soit audible et crédible», nous a-t-il affirmé. La question du changement de statut du FCE d'une forme associative à un syndicat patronal sera tranchée, selon lui, d'ici à fin 2009 ou au plus tard début 2010. Parmi les premières actions importantes du président réélu du FCE, le rendez-vous tant attendu avec le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Une audience qui a été ajournée à deux reprises en raison des calendriers chargés des deux parties. Réda Hamiani avait sollicité le Premier ministre pour aborder plusieurs préoccupations des chefs d'entreprises algériens.
