«Il est devenu nécessaire de réfléchir, d'organiser et d'instaurer des formations appropriées qui prennent en compte les questions d'éthique dans les parcours des scientifiques.» C'est le constat fait au terme du colloque organisé les 22 et 23 novembre par l'université des Frères- Mentouri, en collaboration avec l'Observatoire citoyen afro-méditerranéen d'éthique, de bioéthique et droits de l'homme (Ocamedh). Pas moins de 15 experts algériens et étrangers (France, Sénégal, Tunisie) ont pris part à cette manifestation. Tous sont unanimes pour dire que «cette culture de l'éthique sera progressivement introduite dans le cursus des différentes filières de l'université». Ainsi, la réflexion sur la proposition de parcours de formation de type mastère qui intégrera toutes les disciplines scientifiques (biologie, médecine, physique, philosophie, sociologie…) a été engagée et l'introduction d'une unité d'enseignement de l'éthique des sciences dans les différents parcours retenue. Selon le recteur de l'université Mentouri, le Pr Abdelhamid Djakoune, «un noyau pour l'éthique des sciences ainsi que l'enseignement de l'éthique vont être graduellement mis en place à Constantine». Selon lui, «la première école des sciences de l'éthique cible en premier lieu les doctorants et les enseignants en début de carrière». De son côté, le Pr Hadj Eddine Sari Ali Ghaouthi, président de l'Ocamedh, dont le siège se trouve à Paris, et qui regroupe de nombreux Algériens installés en France, a indiqué que l'objectif de «cette école non conventionnelle organisée sous forme d'ateliers ouverts sur des sujets en relation avec l'éthique est de diffuser un enseignement sur la culture scientifique et technologique avec une double démarche de valorisation et d'évaluation de l'impact du progrès scientifique sur les enjeux sociétaux et les relations entre les sciences et l'éthique». Enfin, il est à préciser que par cette initiative, les responsables de l'université ont voulu mettre les bouchées doubles pour combler les défaillances qui existent dans la diffusion d'un enseignement adéquat sur la culture scientifique et technologique avec «une double démarche de valorisation et d'évaluation de l'impact du progrès scientifique sur les enjeux sociétaux et les relations entre les sciences et l'éthique».
