Les habitants de la cité Aïnouche Hadjila, qu'on appelle communément la cité «évolutif», située en plein cœur de la ville de Bouira, reviennent à la charge. Ils ont protesté hier matin devant le siège de la wilaya pour demander de déménager dans leurs nouveaux logements qu'ils attendent depuis près de seize mois. Pour la quarantaine de familles qui ont signé des engagements de désistement de leurs anciens logements, la question n'est pas encore résolue. La wilaya leur a promis le déménagement dans dix jours une fois l'engagement de désistement signé. Cela fait près d'un an et demi que ça dure. «Nous voulons seulement savoir quand allons-nous déménager dans nos nouveaux logements», a déclaré un habitant de ladite cité. Les autres habitants de cette cité dont les noms figurent sur la liste de bénéficiaires publiée en août 2014, attendent toujours la fin de leur calvaire. Quant aux non-bénéficiaires, les choses se compliquent davantage. Les autorités locales ont expliqué aux habitants de la cité Aïnouche Hadjila qu'une fois le rapport des services du contrôle technique de construction (CTC) finalisé, les bâtiments qui datent de l'époque coloniale et qui menacent ruine seront démolis. C'est ce qu'a été signifié aux représentants des habitants reçus hier par le chef de cabinet de la wilaya. «Nous n'allons pas sortir. S'ils le font de force, cela veut dire qu'ils veulent nous jeter dans la rue. On ne va se laisser faire», dit un habitant qui n'a pas bénéficié de logement. Dimanche dernier, les habitants de cette cité ont protesté devant le siège de la daïra de Bouira.