La crise diplomatique entre l'Arabie saoudite et l'Iran n'affectera pas les négociations sur le conflit syrien, a affirmé hier l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, en visite à Téhéran. Le ministre saoudien des Affaires étrangères m'a assuré qu'il n'y aurait aucun impact de leur côté, a déclaré M. de Mistura devant la presse dans la capitale iranienne. En Iran, on m'a fait la même promesse. L'émissaire, qui s'était rendu à Riyad le 5 janvier, avait dit sa préoccupation face à la crise entre les deux poids lourds de la région. A la suite de deux conférences internationales sur la Syrie à Vienne en octobre et novembre, auxquelles ont participé Riyad et Téhéran, l'ONU espère pouvoir réunir à partir du 25 janvier à Genève des représentants du gouvernement et de l'opposition pour des pourparlers de paix. Ces discussions peuvent encore commencer dans une bonne atmosphère, a assuré M. de Mistura après avoir rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. «Je peux vous dire de la part du ministre Zarif qu'il n'y a aucune intention de laisser les tensions affecter l'engagement actuel dans la lancée générée à Vienne dont (l'Iran) fait nettement partie», a dit l'émissaire de l'ONU. Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir, au Caire pour une réunion de la Ligue arabe sur la crise entre Riyad et Téhéran, a lui aussi assuré que Riyad soutenait pleinement les négociations sur le conflit syrien, malgré la crise diplomatique avec l'Iran.