Beaucoup de citoyens des localités de Benchouiref, Beni Moussi et Zaou, relevant de la commune d'Abou El Hassen, sont désabusés par l'enclavement dont ils sont l'objet depuis des décennies. Ainsi, malgré les programmes quinquennaux épuisés, leurs localités n'ont bénéficié d'aucun projet de développement pour améliorer leur cadre de vie. Les protestataires ne cessent de dénoncer l'état calamiteux dans lequel se trouvent les routes et chaussées de leurs localités respectives. A cela, s'ajoutent les défaillances qui affectent les transports, ce qui oblige les citoyens à se débrouiller comme ils peuvent pour se déplacer. Mais la situation qui pénalise le plus les habitants reste incontestablement le manque d'eau potable. L'origine de cette crise est due à l'inexistence de réseau AEP dans les trois localités citées. Les citoyens sont donc contraints de s'approvisionner en eau potable à partir d'une source distante de trois kilomètres de leurs localités où les animaux viennent s'abreuver. Attachés à leurs terres qu'ils ne veulent nullement quitter, ils ne comprennent pas pourquoi les autorités locales n'inscrivent pas de programmes d'aménagement pour leurs villes, les laissant en marge de la dynamique de développement, alors que des localités voisines jouissent d'attention de la part des élus. Intervenant sur les ondes de la radio locale, le médiateur du wali a déclaré que le problème de la route sera pris en charge. Une enveloppe financière estimée à 100 millions DA sera dégagée pour cette opération. Quant au problème d'eau potable qui sera examiné par la direction des ressources en eau, le projet nécessite une enveloppe de 2 milliards DA.
