Menacée à ses frontières, l'Algérie, comptant se prémunir contre le terrorisme, renforce sa sécurité. Ayant déjà à son actif une longue expérience en matière de lutte antiterroriste acquise au cours de la décennie 1990, l'Algérie fait de la modernisation, de la restructuration et de l'équipement de ses services de sécurité son principal objectif. Figurant au top 10 des pays importateurs d'armement, elle renforcera la flotte aérienne de son armée avec le chasseur russe Sukhoï Su-35 après des essais concluants effectués au début du mois de février dans le sud du pays. «Le chasseur Su35 a effectué une série de tests en Algérie durant la semaine écoulée. Cette batterie de tests a englobé les segments pilotage, radar et armement. Ils ont eu lieu au polygone d'essais de Tamanrasset», écrit le site Mena-défense spécialisé dans les affaires d'armement. Pour que l'épisode, aux relents de scandale des Mig usagers ne se réédite pas, le nouvel appareil a été soumis à des tests minutieux. Les résultats de l'entrée en lice de cet appareil dans le conflit syrien semblent avoir fini de convaincre Alger, à en croire la même source qui précise qu'une commande a été déjà faite par l'Algérie auprès du constructeur russe. A noter que le Sukhoi Su-35 (code OTAN Flanker-E) est un chasseur multirôle russe de génération dite 4++. Il a été créé dans le but d'accroître les capacités offensives du Su-27 et de lui donner la possibilité de détruire tant les cibles aériennes que les cibles de surface. Par ailleurs, selon l'Institut international de recherche pour la paix (SIPRI) basé à Stockholm, en Suède, l'Algérie figurerait parmi les dix premiers pays importateurs d'armes dans le monde. Entre 2008 et 2009, elle a acheté, précise la même source, pour 2460 millions de dollars d'armements, révèle le même rapport. Loin de répondre à une stratégie de course à l'armement, l'Algérie, qui est en phase de professionnalisation de son armée, vise en premier lieu à renouveler son arsenal militaire et l'adapter à la nouvelle conjoncture, où l'armement militaire classique est dépassé. Partant, l'Algérie cherche à se protéger de toutes les menaces, à commencer par le terrorisme qui se fait de plus en plus menaçant à ses frontières. Client de longue date de la Russie, l'Algérie continue de s'approvisionner chez son allié traditionnel.