La célébration de la Journée internationale de l'arbre, ce 21 mars, doit être une «opportunité pour réfléchir à l'intégration des changements climatiques dans la définition des stratégies sylvicoles à venir», ont estimé les participants à une journée d'étude. L'enjeu est «d'assurer un cadre de vie sain aux générations futures, dans un contexte de développement durable et responsable», a-t-on souligné au cours de cette rencontre organisée à l'université de Batna 2 sous le thème «Quel avenir pour la montagne face aux changements climatiques».Cette journée, qui s'inscrit dans le cadre des préparatifs de la célébration de la Journée internationale des forêts a été une occasion pour les universitaires de préconiser une vision prospective car, a-t-on expliqué, «les peuplements actuels risquent de dépérir du fait de la sécheresse qui pourrait sévir dans 50 ou 100 ans dès lors qu'ils sont adaptés au climat actuel et pas au climat que l'on vivra dans un siècle». Toutes les hypothèses doivent être explorées afin de définir les meilleures stratégies possibles pour que l'exploitation de la forêt réponde durablement à la demande croissante des besoins de l'homme, tout en respectant l'environnement et la biodiversité, a-t-on souligné au cours des débats. Pour M. Abdelhafid Hamchi, chercheur et cadre du Parc national de Belezma, «il est impératif de garantir une relation étroite entre l'économie et la forêt et préserver les interactions qui en découlent». Ce même chercheur a évoqué, à ce propos, le projet de sauvegarde et de valorisation du cèdre de l'Atlas qui s'inscrit, selon lui, en droite ligne d'une vision alliant le développement durable au souci de préserver l'environnement. Le massif forestier des Aurès est particulièrement intéressant à étudier dans le contexte du changement climatique car ses sols imposent des contraintes hydriques très importantes, les sols étant noyés ou gorgés d'eau en hiver et généralement très secs en été.