De nombreux sujets ont été traités au cours de cet évènement de deux jours parmi lesquels l'apport du sport dans les économies africaines, les compétitions internationales organisées en Afrique et la lutte contre le dopage. Peut-on s'attendre à voir un jour une ville africaine obtenir le droit d'organiser les Jeux olympiques d'été ? Cette question a été au centre de l'un des débats qui ont eu lieu vendredi et samedi à l'hôtel Hilton à l'occasion de la tenue de la 10e édition de la Convention internationale du sport en Afrique (CISA), un évènement initié par Jappo Sports and entertainment sous l'égide de l'Association des Comités nationaux olympiques africains (ACNOA). La réunion d'Alger, qui s'est déroulée sous le patronage du président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika, a regroupé un nombre considérable d'invités de marque venus bien sûr d'Afrique, mais également d'autres parties du globe comme le Brésil avec une délégation du Comité d'organisation des Jeux olympiques de Rio de Janeiro d'août prochain, des représentants des villes candidates à l'organisation des Jeux olympiques de 2024, à savoir Paris, Rome, Budapest et Los Angeles et des membres du Comité international olympique (CIO). La délégation hongroise était même dirigée par une illustre figure du sport international (il a été un escrimeur émérite) puisqu'il est le plus ancien membre du CIO (depuis 33 ans) et… politique, M. Pal Schmitt, président du comité de candidature de Budapest dont la grande et remarquable particularité est d'avoir été président de la république de Hongrie de 2010 à 2012. De telles sommités ont donné un cachet particulier au CISA-2016 dont l'organisation a été confiée au Comité olympique algérien qui s'en est très bien sorti. La preuve en a été que son président, Mustapha Berraf, également vice-président de l'ACNOA, a reçu une magnifique distinction de la part de Jappo Sports pour son rôle efficace dans la tenue de ses assises. De nombreux sujets ont été traités au cours de cet évènement de deux jours parmi lesquels l'apport du sport dans les économies africaines, les compétitions internationales organisées en Afrique et la lutte contre le dopage. Il n'en reste pas moins que celui qui a suscité le plus d'intérêt a été celui consacré à l'agenda olympique 2020 où a été abordé le thème des Jeux olympiques africains organisés dans un pays africain. M. Pal Schmitt a indiqué que si cette éventualité venait à se réaliser, ce serait l'un des plus grands succès du CIO. «Je suis de ceux qui disent que le président du CIO qui réussira à offrir l'organisation des Jeux olympiques à un pays africain va graver son nom pour la postérité», a-t-il déclaré. Il justifie son optimisme de voir ce «rêve» se matérialiser par le fait que l'agenda olympique 2020 invite les futurs candidats à une telle organisation à éviter les trop grosses dépenses, notamment en construisant des infrastructures démontables après les Jeux, d'éviter des cérémonies d'ouverture et de clôture fastueuses, donc coûteuses, d'éviter les palaces 5 étoiles pour accueillir les délégations, etc. Il ajoute que le CIO y va de son aide estimée à 1,5 milliard de dollars à la ville organisatrice. Le problème est que le continent africain a certainement d'autres priorités plus sociales à prendre en charge, des priorités touchant à la santé, à l'éducation, aux infrastructures de toute nature, en fait tout ce qui peut contribuer à une meilleure vie pour leurs populations. Les Jeux olympiques sont devenus une affaire de trop gros business où le CIO a, certes, son mot à dire mais où les sponsors pèsent de tout leur poids. Le président du COA, M. Mustapha Berraf, a, pour sa part, fait remarquer que cette possibilité africaine pour les Jeux olympiques existe si deux ou trois pays s'associaient pour prendre en charge l'organisation d'un évènement qui accueille, ne l'oublions pas plus de 15 000 athlètes et accompagnateurs sans omettre les milliers de visiteurs. «Je pense, mais là il ne s'agit que de ma propre opinion, a-t-il déclaré, que les trois pays du Maghreb ? Algérie, Maroc et Tunisie, s'ils venaient à associer leurs efforts, ont les capacités pour répondre au cahier des charges du CIO». Une idée à faire germer.