Les épreuves du baccalauréat touchées par des fuites massives de sujets seront refaites partiellement et la tendance est orientée vers sa programmation pour le 14 du mois en cours. Les sciences naturelles, les maths, la physique, la philosophie, le Français et l'histoire géo et espagnol sont concernées. Le gouvernement a tranché, enfin, sur la question d'annulation ou pas de l'examen du bac, suite aux fuites massives de sujets. La décision est portée, en effet, sur l'option de l'annulation partielle. Celle-ci a été révélée, hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de l'ouverture des travaux de la tripartite. Sellal, qui n'a pas annoncé la date de la tenue des épreuves, a préféré laisser le soin à la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit. Ce qui sera, d'ailleurs, connu, aujourd'hui, lors du point de presse qui sera animé par la ministre qui donnera plus de détails sur le nouveau calendrier et le déroulement de cette «session». Néanmoins, et selon certaines parties, il est fort probable que la date de cet examen aura lieu le 14 juin. Ce qui coïncide avec le mois de Ramadhan. Des propositions ont été formulées concernant le calendrier du prochain examen, qui concerne beaucoup plus les candidats de la branche sciences expérimentales, parmi lesquelles celles faites par le Syndicat autonome de l'éducation et de la formation (Satef) qui propose la période allant du samedi 18 juin au mercredi 22 juin à raison d'une matière par jour, justifiant son choix par le fait que les épreuves coïncideront avec le mois de Ramadhan. Cela, sans changer, indique-t-il dans un communiqué, la date des corrections prévues entre le 9 et le 29 juin courant, et ce, pour les copies non touchées par la triche, en espérant que l'annonce des résultats se fera au plus tard le 12 juillet prochain. Le Satef a mis l'accent sur la nécessité de «repenser» l'examen du bac. Il prône dans ce sens son déroulement en deux parties. La première partie en deuxième année secondaire pour les matières secondaires et la deuxième partie en terminale pour les matières essentielles. «Nous avons proposé aussi qu'à l'avenir il n'y ait plus de sujets communs aux différentes filières : chaque filière a ses sujets indépendamment des autres filières», préconise encore le Satef. Le mode de fonctionnement de l'Office national des examens et des concours (Onec) est aussi à revoir, selon l'instance syndicale de Boulem Amoura. «Nous proposons aussi qu'il y ait un plan B (sujets de secours) à chaque examen pour parer à toute éventualité et en finir une fois pour toute avec ces mascarades récurrentes qui n'honorent point l'école algérienne», conclut-il.