Djamel Ould Abbès organisera, samedi, une «kermesse» à laquelle est convoquée toute la crème du parti : les ministres issus du FLN, les membres du bureau politique, les parlementaires et les moufafedhs du parti. Le nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, multiplie les sorties. Depuis son installation à la tête du parti, le 22 octobre dernier, suite à l'éjection de son prédécesseur, l'atypique Amar Saâdani, il occupe la scène politique et médiatique. Aujourd'hui, il procédera à la baptisation du siège national du parti, sis à Hydra, au nom des Six historiques qui ont décidé du déclenchement de la guerre de Libération nationale le 1er-novembre 1954 (Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd, Larbi Ben M'hidi, Mohamed Boudiaf, Rabah Bitat et Didouche Mourad). Mais la rencontre, la plus importante, que présidera Ould Abbès depuis sa nomination aura lieu, samedi 5 novembre, à l'hôtel El Aurassi. Il s'agit de la réunion de l'Instance de coordination qui regroupe les ministres issus du FLN, les membres du Bureau politique, les parlementaires du parti au sein des deux chambres, les moufafedhs et les secrétaires généraux des commissions transitoires. Selon Hocine Khaldoune, chargé de communication du parti, la réunion se focalisera sur deux points principaux : le projet de loi de finances pour 2017, qui sera examiné dans les prochaines semaines, à l'APN et la stratégie du parti pour les élections législatives du printemps prochain. Ainsi, le parti majoritaire qui a convoqué l'ensemble de ses parlementaires à cette réunion, compte mobiliser ses troupes en vue de l'adoption du texte tel qu'adopté par le Conseil des ministres le 4 octobre dernier. «Des orientations seront données par le Secrétaire général aux parlementaires en vue de défendre le projet et les choix du président de la République», nous précisa Hocine Khaldoune, joint, hier, au téléphone. En adoptant ce projet, le chef de l'Etat avait invité le gouvernement à poursuivre l'effort pour la maîtrise des finances publiques et la rationalisation des dépenses, afin de permettre à l'Etat «d'assumer pleinement ses missions au service des citoyens, notamment, les plus démunis et de diligenter la diversification économique grâce à laquelle le pays se libérera, à moyen terme, de la dépendance des hydrocarbures». Il a, également, demandé au gouvernement de s'atteler à la réforme de la fiscalité et des finances locales, pour accompagner les missions nouvelles dévolues aux collectivités locales en matière de promotion de l'investissement et d'accompagnement de l'activité économique. Les parlementaires du FLN sont appelés à défendre ces options au moment où certains partis de l'opposition qualifient les dispositions du projet de loi de finances d'«antisociales». A titre d'exemple, la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, soutient que le projet conduira vers une «inéluctable explosion sociale aux conséquences incalculables». D'autre part, Djamel Ould Abbès profitera de la présence des responsables des structures de base (les mouhafedhs) pour évoquer la stratégie du parti en prévision des prochaines élections législatives. Des orientations seront fournies à ces derniers en matière de préparation de l'échéance et du mode d'élaboration des listes électorales qui, souvent, provoque la zizanie au sein de la base du parti. Le FLN aspire à préserver sa majorité acquise en 2012 et compte mettre tous les moyens nécessaires. Ces élections revêtent une importance vitale pour le FLN qui se projette déjà dans la prochaine élection présidentielle.
