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Edito: Les mots et les maux
Publié dans Le Temps d'Algérie le 11130

les débats et les discours, qu'on a pu suivre durant la rencontre gouvernement-walis, nous ont offert l'occasion d'apprécier la haute voltige intellectuelle de la rhétorique officielle. «La nécessité, de booster le développement économique local». «D'insuffler l'esprit d'entreprenariat aux responsables locaux». Et enfin, d'en finir avec «l'esprit de l'assistanat». C'est beau les discours…!
Si les mots suffisaient pour guérir nos maux, l'Algérie serait un paradis sur terre où il ferait bon de vivre. Nous avons un très beau pays, qui plus est, gâté par la nature avec ses ressources matérielles et humaines, pouvant lui permettre de boxer à la même catégorie, que les puissants de ce monde. Nous avons tout pour réussir. Mais nous avons tout gâché.
Pourquoi diantre, attendre 2016 et la déprime pétrolière pour se rendre compte, que les municipalités doivent chercher des ressources alternatives au niveau local et non pas attendre leur part du gâteau du budget de l'état ? N'est-ce pas que gouverner c'est prévoir ? Le propos, ici, n'est pas de jouer les rabat-joie. C'est vrai qu'il vaut mieux tard que jamais. Mais dans les faits, il serait, pour le moins difficile, de mettre le couteau sur la gorge des élus locaux pour trouver l'argent, alors même qu'une bonne partie des APC assurent péniblement les salaires des fonctionnaires.
Passons, sur le fait que l'encadrement local laisse trop à désirer. Parce que, recouvrer l'impôt, lancer des projets structurants, bénéfiques à la collectivité locales, supposent une ressource humaine de qualité. Force est d'admettre, que l'équilibre intra-muros (au sein d'une même wilaya) et extra-muros (inter wilayas) est rompu. Sur les 1541 communes d'Algérie, environ 400, seulement, peuvent prétendre assumer la mission que le gouvernement veuille bien leur confier.
Dès qu'on s'éloigne un peu d'Alger et des grandes villes du pays, on découvre l'ampleur de la léthargie qui frappe ces communes de l'Algérie profonde. Il est illusoire d'attendre des cagnottes providentielles, dans ces municipalités, où le sous-développement et le désinvestissement se conjuguent à tous les temps. Cela fait longtemps, que les édiles locaux ont été dispensés de l'effort de réflexion et de prospection des niches fiscales, et des programmes rentables qui auraient pu booster leur autofinancement.
à quoi bon, puisque l'argent arrive immanquablement… d'Alger, sans frais, et sans le moindre effort. C'est cela le cercle vicieux, dans lequel on a enfermé, des décennies durant, les collectivités locales réduites à consommer leur part de la rente. à être des tubes digestifs. Il n'est facile, d'inverser la situation, tant les reflexes rentiers ont anesthésié les énergies et érigé l'assistanat en règle de gestion.
C'est un chantier culturel, que le gouvernement voudrait lancer à travers ses «orientations» pour faire des collectivités locales des facteurs de développement et non point des goulots d'étranglement. Mais, pour ce faire, l'état doit tailler dans ses prérogatives. Il doit comprendre, que l'on ne peut pas décider d'Alger, quel projet implanter à Magra (M'sila) ou à El Djazia (Oum El Bouaghi).
N'ayant pas peur de mots : la décentralisation reste le principal acte manqué de la gouvernance algérienne. Elle l'est, d'autant plus aujourd'hui, que ce concept a pris une connotation très politique, voire radicale. L'irruption du MAK, en Kabylie, est en quelque sorte le terrifiant boomerang de cette gestion jacobine, qui a désarmé les élus locaux et jeté en pâture, des populations, ainsi contraintes de tendre l'oreille au discours aventureux, aux accents nihilistes. Pour avoir diabolisé, bêtement, une forme de gouvernance locale, qui a fait ses preuves dans les pays les plus avancés, (Les états Unis, l'Allemagne, l'Espagne…) on a fini, par se compliquer la vie, et se complexer. Pourtant, le rapport Missoum Sbih, sur la réforme de l'état, qui date d'une quinzaine d'années, a bien montré la voie à suivre. Sous la plume du professeur Sbih, le mal algérien à un antidote : la régionalisation. Mais depuis, cette forme pratique et fluide de la gouvernance, sonne mauvais, dans les oreilles de ceux qui nous gouvernent. On lui a inoculé, par déformation politicienne, une substance nocive, pour en faire une menace potentielle sur l'intégrité nationale. Et dire, que le succès de notre Révolution, est dû, dans une large mesure, à l'idée géniale des wilayates historiques. 62 ans après cette trouvaille décisive, on hésite, curieusement, à réediter la même expérience…


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