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expulsé du maroc, Djamel Alilat rentre au pays: «Ils ne veulent pas de journalistes qui rendent compte de leurs pratiques»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 31 - 05 - 2017

Djamel Alilat est un journaliste-reporter au quotidien national indépendant El Watan. En voyage dans le Rif marocain pour réaliser un reportage sur le mouvement de protestation qui secoue cette région, il fut interpellé par les services marocains. Il a été interrogé durant 24 heures avant d'être expulsé. Rencontré lors de son arrivée hier à l'aéroport d'Alger, il nous raconte sa mésaventure et sa déception de n'avoir pas pu aller au bout de son reportage.

Racontez-nous comment a eu lieu votre interpellation par la police marocaine, puis, par la suite, votre expulsion.
Je suis parti jeudi dernier, pour rester une semaine au Maroc, et travailler sur les «hirak du Rif». Avant de partir, j'ai pris contact avec des amis marocains, des activistes qui sont dans la mouvance amazighe, qui m'ont beaucoup facilité les choses. Vendredi, j'ai commencé à travailler et à rencontrer des gens à Rabat. Le jour même au soir, j'ai pris le train pour Nador. Bien sûr, comme les choses se passaient au Rif, je m'y suis rendu. J'ai rencontré des gens là-bas, des animateurs du «Hirak du Rif». Des amis m'ont conseillé de ne pas aller dans les hôtels pour ne pas être repéré par les services marocains. C'est ce que j'ai fait effectivement. J'ai logé chez des amis. Le dimanche soir, il y avait un rassemblement qui était prévu à 22h. Je me suis dit que je devais aller voir, et observer ce qui s'y passait. C'était un très grand rassemblement qui est devenu une marche. A un moment donné, je me suis oublié. J'ai pris mon appareil photo, et j'ai pris quelques instantanés. C'était là l'erreur à ne pas faire. Les services marocains, qui étaient très nombreux sur place, m'ont repéré. Ils se sont sûrement dit, c'est un journaliste, et c'est qui ce journaliste qu'on ne connaît pas ? Donc dès que je me suis éloigné un peu de la manifestation, ils m'ont entouré, arrêté et conduit au commissariat. J'ai subi un interrogatoire qui a duré 24 heures. Mon matériel de journaliste a été confisqué. Ils ont pris mon appareil photo, mes deux téléphones et mon dictaphone. Au bout de 24 heures d'interrogatoire, j'ai été emmené par trois policiers en civil dans une agence de la compagnie marocaine de transport aérien, la RAM. Ils m'ont demandé de changer la date de mon billet d'avion. Ce que j'ai fait. Par la suite, ils m'ont amené à bord d'une voiture de Nador jusqu'à l'aéroport. Nous sommes arrivés ce matin à l'aéroport. Ils ont fait toutes les formalités nécessaires et m'ont mis dans l'avion en partance pour Alger.
Est-ce que vous avez été brutalisé ou violenté par la police marocaine ?
Non, je n'ai pas été violenté, ni brutalisé à aucun moment. L'interrogatoire a été mené de manière correcte. Ils ont été très respectueux. Mais ils étaient, en quelque sorte, excédés qu'un journaliste algérien soit sur les lieux de la manifestation. Ils prenaient cela comme une ingérence. Ils veulent savoir pourquoi je m'intéresse à ce sujet, comment m'est venue l'idée d'aller au Maroc pour parler du Rif. Au début aussi, ils voyaient en moi quelqu'un des Moukhabarat venu avec des fonds à remettre au Hirak, pour ainsi dire que c'est l'Algérie qui est derrière ce mouvement.
Pourquoi ne veulent-ils pas de journalistes étrangers, spécialement algériens dans le Rif maro-cain ? Ont-ils des choses assez graves à cacher ?
Vous savez, ils font ça avec tous les journalistes étrangers. Quand ils ne les expulsent pas, ils ne leur donnent pas d'autorisation. Ils sont très gênés dans leur travail. Ils surveillent tout le monde ! Mais ce qui s'est passé, c'est qu'à partir du vendredi, ils ont décidé de sévir contre le mouvement protestataire au Rif. Il y a eu beaucoup d'arrestations, des filatures, fichages, intimidations, chantage, etc. Donc, à ce stade des évènements, ça les gêne qu'il y ait des journalistes étrangers qui rendent compte de leurs pratiques. Si j'étais parti une semaine avant, j'aurais fait mon reportage sans aucun problème. Mais comme il y a eu un changement dans l'attitude du Makhzen face à la protestation, ça les gêne d'avoir des journalistes.
Est-ce que vous êtes frustré de n'avoir pas pu accomplir votre travail ?
Oui, je suis extrêmement frustré. Parce que je sentais vraiment que j'avais les moyens de faire un très bon reportage. Il s'agit d'une très belle région, d'un très beau mouvement pacifique, porteur de valeurs et je voulais rendre compte de cette réalité. Dire comment les gens du Rif vivaient, comment ils luttaient. J'aurais voulu aller jusqu'au bout, mais malheureusement, je n'ai pas pu le faire.


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