A l'occasion du 61e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam du 20 Août 1956, un riche programme a été concocté par les autorités locales et le mouvement associatif de la wilaya de Tizi Ouzou. Une date phare à l'histoire du pays et décisive pour le libérer du colonialisme français. En effet, des hommages aux martyrs de la wilaya III historique et des activités culturelles liées à l'histoire ont été organisés au niveau des différentes localités de la wilaya pour marquer cet évènement. Selon le témoignage de Salah Mekacher, le secrétaire du colonel Amirouche, ce congrès tenu à Ifri dans la commune d'Ouzellaguène (Béjaïa) est la deuxième victoire pour le peuple algérien après celle du déclenchement de la Guerre de libération nationale. «Nous avons choisi ce lieu de la tenue de la réunion du congrès pour des raisons sécuritaires. Pour rappel, dira-t-il, ce congrès devait être organisé au niveau de Qalaât Beni-Abbès, mais les éléments de l'ALN étaient contraints de changer le lieu et de se déplacer à Ouzellaguène qui était à proximité de la forêt d'Akfadou.» Le même moudjahid a précisé que les résultats de congrès ont été reconnus par le colonialisme français. «Il faut savoir que la plate-forme de la Soummam menée par le commandement unifié de l'Armée de libération nationale (ALN) a été approuvée par le colonialisme français, à leur tête le général Salan. Ce dernier qui a pris le commandement français le 14 décembre 1956 est le premier général français qui a reconnu la dangerosité du commandement de l'ALN lors de ce congrès», a-t-il témoigné. Mekacher a affirmé que le Congrès de la Soummam constitue une nouvelle ère pour l'internationalisation de la Guerre de libération nationale. «C'est une page historique pour l'Algérie». Le secrétaire du colonel Amirouche Aït Hamouda est revenu dans son témoignage sur les préparations pour la tenue de ce congrès. A ce sujet, il a affirmé que c'était le général Mohammedi Saïd, appelé au maquis Si Nacer qui était chargé de la préparation du matériel à partir de Boudjelil pour la tenue de ce congrès et qui a, par la suite, désigné Amirouche qui était à cette époque capitaine, pour la sécurité de la région d'Ouzellaguène. «Les congressistes se sont entretenus avec la population locale d'Ouzellagène pour renforcer la sécurité de ce lieu de réunion». A cette occasion, Mekacher a indiqué que parmi les grandes décisions prises dans la plate-forme de ce congrès : la création de deux instances suprêmes de la Révolution. Il s'agit du Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA) qui fut l'instance qui a conduit la guerre et Comité de coordination et d'exécution (CCE). «Je dirais que ces deux instances avaient pour objectif de démontrer aux colons que les indigènes, comme ils appelaient les moudjahidine, peuvent s'organiser au sein d'un commandement unifié». Ajouter à cela, la plate-forme du congrès s'articulait sur la division du territoire algérien en six wilayas historiques et qui avaient à leur tête un commandement chargé de l'organisation de l'Armée de libération nationale (ALN), a-t-il expliqué. Inaugurations de stèles et baptisations A l'occasion de cette commémoration, de nombreuses activités ont eu lieu au niveau de différentes localités de la wilaya. D'ailleurs, dans la commune d'Aït Aïssa Mimoun, située à une dizaine de kilomètres au nord-est de Tizi Ouzou, une stèle commémorative à l'effigie des 135 martyrs tombés au champ d'honneur, a été inaugurée avant-hier au centre-ville de cette localité. Une initiative qui a été menée par les autorités locales avec la participation de l'organisation locale des enfants de chouhada. Ajouter à cela, le raccordement de 200 foyers au réseau du gaz naturel au niveau des villages Thaboudoucht et Ichekabène appartenant à la commune des Aghribs. Selon le P/APC, Rabah Yermèche, cette opération de la mise en service permettra de renforcer le taux de raccordement de sa commune à cette source vitale. «Aujourd'hui, il reste les villages d'Aït Ouachène et d'Izekriène qui ne sont pas encore raccordés au gaz naturel pour atteindre un taux de 100%». La localité d'Azazga, à une trentaine de kilomètres à l'est du chef-lieu, était deux jours durant au rendez-vous avec l'histoire. A cette occasion, dix ruelles et édifices publics ont été baptisés aux noms de Chouhada, qui ont sacrifié leur vie pour voir l'Algérie libre et indépendante. C'est ainsi que la nouvelle ville de cette localité a été baptisée au nom du Chahid Sahnoun Abdellah, et le CEM de la ville a pris le nom du Chahid Selloumi Mokrane.