Une subvention de 1 million de DA a été allouée par la wilaya de Tizi-Ouzou aux tisseuses d'Aït Hichem, comme résultat de leurs efforts fournis pour confectionner le tapis mural ficelé et de les encourager à préserver ce métier hérité de mère en fille, qui contribue au développement de l'économie locale. Cette louable initiative a été prise par le premier magistrat de la wilaya, Mohamed Bouderbali, lors de la clôture de la 8e édition du Festival culturel du tapis d'Aït Hichem qui a eu lieu, avant-hier, au niveau de la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Ajoutez à cela, une subvention très conséquente dont la somme n'a pas été rendue publique qui a été accordée par le ministre de la Jeunesse et des Sports en signe d'encouragement à ces tisseuses. Une initiative encourageante s'ajoute à la prédisposition des pouvoirs publics d'accompagner ces tisseuses et d'avoir une idée sur les contraintes qui les pénalisent dans l'exercice de leur activité. D'ailleurs, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, leur a apporté le soutien du gouvernement, à leur tête le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour prendre en main les difficultés auxquelles font face les tisseuses d'Aït Hichem. Pour cela, il a chargé la direction locale du tourisme et de l'artisanat de la wilaya et la Chambre de l'artisanat et des métiers (CAM) d'identifier et de mettre au courant le gouvernement sur ces contraintes qui pénalisent les tisseuses dont l'objectif est de promouvoir les produits du terroir de la wilaya de Tizi-Ouzou. D'après lui, la sauvegarde du tissage est une bouffée d'oxygène pour l'économie locale. De son côté, le commissaire du Festival du tapis d'Aït Hichem, Mokrane Ould Bélaïd, a saisi la présence du ministre, Ould Ali, pour soulever certaines contraintes qui découragent les tisseuses et, bien sûr, menacent ce métier ancestral de disparition à court terme. Aussi, a-t-il tiré la sonnette d'alarme quant à la qualité de la matière première qui laisse à désirer et qui ne répond à aucune norme internationale. «La laine et le fil de tissage vendus sur le marché national sont contrefaits et ne répondent à aucune norme internationale», a-t-il regretté. D'après lui, cette contrefaçon se répercute sur l'écoulement de ce tapis sur le marché international. «Aucun tapis n'a été estampillé lors de cette édition par le Centre d'estampillage de Tipasa. Le tapis non estampillé ne peut pas être exporté, puisque l'estampillage est un ticket douanier», a-t-il expliqué. A cet effet, le même commissaire a lancé son appel au ministère du Tourisme et de l'Artisanat afin d'intervenir pour réguler le marché de la laine et du fil de tissage pour garantir la qualité de ces produits aux tisseurs et tisserands. «On fait appel au secteur du tourisme et de l'artisanat d'agréer des fournisseurs dans ce secteur pour encourager ces tisseuses à exporter leur produit sur le marché international», a-t-il insisté. A la fin de la cérémonie, des diplômes de participation ont été décernés pour les participantes de cette 8e édition et aux lauréats du concours du meilleur tapis et de produits dérivés (bijoux, poterie, vannerie…). Z. C. Hamri