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“El Ourida”
Blida
Publié dans Le Temps d'Algérie le 18 - 09 - 2009

On estime la fondation de Blida en 1535 par les Morisques, qui transformèrent alors les terres incultivables en vergers grâce aux plantations d'orangers. Le marabout Sidi Ahmed Ben Youcef, selon la tradition orale, s'écria en contemplant la ville : «On t'appelle El-Blida (petite ville), je t'appelle El-Ourida («la petite rose»).»
La région de Blida, de par sa situation stratégique sur le flanc des montagnes de l´Atlas tellien, fut convoitée par plusieurs conquérants de passage : les Romains, les Arabes, les Français, sur un fond de populations berbères.
La prospérité vint avec la venue des Ottomans et la ville devint une sorte de lieu de repos et de prédilection des seigneurs enrichis et souverains turcs d'Alger, qui aimaient venir se reposer et se délasser, et visiter le palais turc à Sidi Yaâcoub. Les Ottomans bâtissent des portes monumentales à chacune des entrées, Bab el Dzair, Bab El Rahba, Bab El Sebt, Bab El Zaouïa et Bab El Kouikha. Leurs portes n'existent plus malheureusement de nos jours.
Durant cette régence turque, Blida devint une cité de plaisirs pour les janissaires d'Alger, et Blida fut appelée «Blida la reposante».
En 1817, une épidémie de peste a fait 70 à 100 morts par jour durant un an. La population était de 7000 habitants.
Le 5 mars 1825 dans l'après-midi, un tremblement de terre a enseveli la moitié de la population, soit près de 3000 personnes. La population s'est réfugiée à Montpensier qui était alors au nord de Blida. L'agha Yaya fit reconstruire la ville plus au nord.
Les Français rentrent sur Blida 7 ans après l´invasion de 1830 ; ils trouvèrent une résistance farouche. Ils bâtirent de grandes casernes militaires, d'ailleurs Blida fut une ville garnison de l'armée française, et on peut voir ces casernes à nos jours. En 1936, Blida comptait 44 043 habitants dont 12 930 européens. En 1948, il y avait 66 328 rationnaires inscrits dont 19 390 européens. C'était la seconde ville du département d'Alger.
Une magnifique mosquée avait été bâtie par les Morisques ; ce lieu de culte lui avait permis d'aboutir à ses desseins puisqu'il a pu, dans une courte durée, apaiser les haines et consolider une prompte fusion entre entre la tribu qui habitait la région (Ouled Soltane) et les Morisques qui fondèrent la ville.
Ainsi, main dans la main, ils ont commencé à l'édification de la nouvelle ville de Blida en construisant de nouvelles maisons aux alentours de la mosquée. Après quelques années, le terrain sur lequel s'étaient établis les Morisques était complètement métamorphosé.
Des quartiers, rassemblant des boutiques et des maisonnettes, ont vu le jour tels que le quartier Eldjoun et celui de Douirette qui sont devenus plus tard la fierté de la ville de Blida. Grâce à cette mosquée, Blida a connu un développement florissant à tel point qu'on l'a nommée Blida El Ourida (La ville des roses).
Elle était devenue une cité très convoitée par les citadins d'Alger, de Médéa, de Miliana et de Koléa. Malheureusement, cet édifice religieux a été démoli entièrement lors de l'invasion des colons français en 1830,
pour ériger à sa place une église. Une erreur impardonnable pour ceux qui se prétendent être les défenseurs des droits de l'homme. Leur méchanceté envers le culte musulman ne s'est pas limitée seulement à la démolition de cette mosquée, mais elle s'est étendue à une autre, en l'occurrence la mosquée de Baba Mohamed qui se trouvait à l'entrée de Bab Dzair,
en la transformant en caserne militaire.
Blida doit sa renommée aux colons européens qui s'installèrent dans cette zone fertile ; les colons bâtirent une très belle ville, avec de belles rues et places, telle que la rue d´Alger, la rue Koulougli, la rue Parmentier, sans oublier le quartier juif où le commerce fleurissait tout au tour du fameux marché européen, et de magnifiques jardins furent érigés tout au tour de la ville pleine de roses et de jasmin.
Visiteurs célèbres
1903 : Émile Loubet, président de la République française
1905 : le roi d'Angleterre Georges et la reine Alexandra
1907 : la princesse Béatrice de Battenberg et le prince Alexandre.
Après l'indépendance, Blida devint la capitale de la fameuse Mitidja, plaine fertile de l'Algérie où orangers, grenadiers et pommiers émerveillèrent les yeux d'Albert Camus, ébloui par sa verdoyante beauté. Ancienne sous-préfecture du département français d'Alger (91, puis 9A), elle devient chef-lieu de wilaya en 1974.
La guerre de libération (1954 - 1962) avait eu son lot de martyrs blidéens ayant fait partie de la wilaya IV mais Blida restera longtemps dépendante d'Alger éloignée de 48 km.
1974 sera un tournant avec le statut de wilaya (préfecture, département). Un nombre incalculable de migrants venant de l'intérieur du pays ainsi que tous les fonctionnaires devant occuper des postes donneront à la ville un cachet cosmopolite qui achèvera le statut particulier de la ville traditionnelle.
Le service militaire ainsi que le cachet de ville-garnison marqueront à jamais les quartiers et cités. Le quartier réputé de Bab Rahba - cité Bécourt - avec le «bordel» pour militaires n'était jamais fréquenté par les femmes et filles de la ville.
Première grande construction de logements collectifs, la cité des 1000 logements ramènera encore davantage les citoyens de l'intérieur du pays qui ramèneront avec eux d'autres traditions et le brassage bouleversera encore plus la cité «andalouse».
La décennie connue comme «tragédie» (1993 à 2003) achèvera l'anéantissement du statut de ville d'art et de traditions. Les manifestations culturelles se font rares et
Blida dérive lentement vers tout simplement le statut de ville-dortoir pour certains et ville de commerce pour d'autres. Néanmoins , cette belle cité andalouse possède un magnifique parc d'attraction et de repos familial à la sortie ouest, où toutes les familles viennent admirer les magnifiques montagnes verdoyantes qui surplombent Blida la douce.
Une ville d'art et de culture
Ville d'art et de traditions, Blida a su garder un cachet spécifique pour la musique andalouse. Dahmane Ben Achour demeure avec dahmane ou El Hadj Mahfoud une référence même après sa mort en 1976. Mohamed Khodja (D'ziri) et le neveu de ce dernier, Farid Khodja, permettent de continuer cet art transmis de père en fils comme pour les Benguergoura.
El Besseri, Tobbal, Kessoum et surtout Rachid Nouni rajouteront à ce cachet de ville de musique aux côtés des balbutiements du théâtre. Mohamed Touri, Farida Saboundji, Abderrahmane Setofe surnagent devant l'inconscience des responsables pour la préservation de cet art.
Des festivals de musique andalouse se déroulèrent durant les années 1996, 1997 et 1998 beaucoup plus pour détendre une atmosphère devenue asphyxiante avec la série d'attentats, mais ce fut une réussite que le nouveau wali, Bouricha, ne sut pas perpétuer.


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