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Abdelkader Guermaz revisité par Hamid Skif
Arts plastiques
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 11 - 2009

Une rencontre organisée récemment par l'écrivain Hamid Skif à l'espace Noûn a permis pour bon nombre de connaître l'artiste peintre Abdelkader Guermaz. Ce talentueux plasticien d'envergure internationale dont les œuvres se vendent en France et en Angleterre, notamment chez Christie's, semble bien méconnu dans son pays.
Aussi, Skif a initié l'année Guermaz avec comme prélude une rétrospective au centre culturel algérien à Paris, et prochainement les élaborations prochaines d'une anthologie, d'une biographie et d'un livre d'art sur cet artiste dont quelques toiles se trouvent au musées d'Alger et d'Oran et chez sa famille, alors que la plupart de son œuvre est aux mains de collectionneurs étrangers dont des Suédois, Français et Américains.
Cet engouement de Hamid pour Guermaz remonte à son enfance où, gamin, il allait avec son paternel chez le père de Abdelkader. L'ayant une fois rencontré, Skif fut fasciné par ses longs cheveux et ses ongles. Pour lui, il resta un personnage attachant et énigmatique. «Je fus intrigué par lui», dit il.
Un artiste libre et fier
Le silence qui entoura cet artiste, décédé à Paris en 1996, a permis à Skif de redoubler d'intérêt pour Abdelkader et depuis trois ans de faire des recherches.
Selon les propos recueillis de ses amis et de ceux qui l'ont connu, Abdelkader se présente comme «un homme d'une grande liberté et fierté, avec beaucoup de discrétion et d'une générosité sans pareille», affirme Skif lors de cette rencontre. Selon lui, l'artiste était doté d'une personnalité hors du commun. Guermaz dédaignait l'aspect matériel, et l'argent de la vente de ses tableaux ne lui servait qu'à acheter le matériel adéquat pour sa peinture et tout le reste était donné aux SDF.
Vivant difficilement, seul et dans le dénuement, il avait de nombreux amis dont Mouloudji et Yves Saint Laurent. Original, bohème, lesté à sa liberté, il s'isola de sa famille et refusait les mondanités. Cet isolement lui valut-il cette méconnaissance ? Actuellement, la seule famille qui lui reste sont ses nièces et neveux qui refusent d'en parler.
Son art et son talent sont reconnus universellement. Installé à Paris depuis 1961, il y a vécu jusqu'à sa mort en 1996. Lors d'expositions, ses toiles étaient souvent accrochées sur les cimaises des galeries parisiennes aux côtés de Georges Braque, de Pablo Picasso et de Jackson Pollock.
Dans quel mouvement pictural s'inscrivait ce génie de la peinture ? A ce sujet, Skif indique que «souvent on l'assimilait aux artistes des années 30, or il était plus âgé, et aux hommes de lettres et artistes comme Baya, Khadda, mais Guermaz faisait partie de l'école de Paris».
Toutefois pour certains, ils le considéraient dans la mouvance de l'impressionnisme abstrait américain.
La plus grande partie de son œuvre est à l'étranger
L'ensemble de l'œuvre de Guermaz se caractérisait par cette luminosité et cette lumière qui émanaient. Figuratif ou abstrait, ces toiles magnifiques ravissent le regard dont près de 600 sont à l'étranger. «Un collectionneur possède 80 tableaux de ce grand maître, et en Algérie on recense à peu près 11 toiles seulement» précise Skif.
«Natif de Mascara en mai 1919, dans une famille modeste, il perd son père à l'âge de dix ans. Avec son frère, Habib qui l'incite à des études, la famille s'installe à Oran en 1929 à El Hamri, puis à M'dina J'dida, rue de la Macta à quelques mètres du Musée Demaeght d'Oran.
Elève aux beaux arts, à la section peinture, ce qui était rare pour un indigène à l'époque, Abdelkader devint rédacteur en chef à Oran Républicain. Il intégra la fanfare en jouant du piano. Sa première exposition a été faite à Mostaganem, dans la première galerie algérienne, après l'indépendance grâce aux bons soins de Abdallah Benmansour», évoque Skif.
Son départ en 1961 à Paris a-t-il contrarié sa carrière ou a-t-il boosté son travail ? Pour l'instant, Skif est encore à l'étape des recherches. Cette évocation d'un artiste de renom permet de le connaître et de le réhabiliter et de l'inscrire dans le panthéon des artistes algériens. Toutefois, cette mise sous le boisseau et cette méconnaissance ne posent-ils en général pas le problème du statut des artistes ?


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